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Tchétchénie

Brice Fleutiaux s'est donné la mort

Le photographe français Brice Fleutiaux, ancien otage en Tchétchénie, s'est donné la mort le 24 avril. Il se trouvait depuis plusieurs jours dans un «grave état dépressif» a annoncé Reporters Sans Frontières (RSF).
Brice Fleutiaux venait de publier, le 19 avril, avec le journaliste Alexandre Lévy un livre «Otage en Tchétchénie» aux éditions Robert Laffont relatant sa captivité. «C'est l'acte solitaire d'un jeune homme qui traversait une grave crise personnelle, qui n'avait plus de repère ni d'espoir» a confié à une chaîne de télévision française privée le co-auteur de l'ouvrage. Depuis plusieurs jours déjà, le photographe français se trouvait dans un «grave état dépressif» et avait ainsi annulé la tournée de promotion de son livre.

Cet ouvrage était, selon l'éditeur du photographe, un «témoignage d'un homme qui, venu combattre l'injustice, s'en est retrouvé prisonnier». Une situation que n'avait semble-t-il pas supporté le photographe. «Il a vécu la guerre au plus près, il a vu les ravages des combats mieux qu'aucun autre journaliste. Il a connu le froid, la faim, les brimades, le désespoir, la fatigue». L'écriture de cet ouvrage l'a obligé à replonger dans ses souvenirs.

Huit mois de détention

Brice Fleutiaux enlevé le 1er octobre 1999 à Grozny, la capitale de la république indépendantiste de Tchétchénie par une bande tchétchène alors qu'il couvrait la deuxième offensive russe contre la république séparatiste et relâché le 12 juin 2000 contre un chef de guerre tchétchène et contre des garanties de sécurité pour d'autres combattants, n'avait pas pu reprendre une vie ordinaire depuis son retour de captivité.

C'est dans un communiqué que Reporters Sans Frontières a annoncé sa mort après que la famille du photographe français l'en a informé.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 26/04/2001