Football
L'OM en deuxième division ?
L'Olympique de Marseille et Toulouse ont été rétrogradés, le premier en deuxième division, le deuxième en troisième division, en raison de garanties financières insuffisantes. La décision a été annoncée par le Président de la Fédération française de football, à Daegu, en Corée du Sud, juste avant le coup d'envoi de la rencontre France-Australie, comptant pour la deuxième journée de la Coupe des Confédérations. Elle est toutefois susceptible d'appel.
L'OM en deuxième division ! Certes on savait que le club connaissait des soucis financiers, en raison d'une saison totalement ratée, au cours de laquelle le club avait du attendre la dernière journée de championnat pour être assuré de son maintien en première division, mais on n'imaginait pas que la Ligue professionnelle et la Fédération prendraient une telle décision, suite aux recommandations, voire aux injonctions de la Direction Nationale de contrôle et de gestion (DNCG), véritable cour des comptes du football français. L'OM, pas plus que Toulouse, a affirmé Gérard Bourgoin, président de la Ligue, « n'ont pas pu répondre à l'ensemble des demandes qui ont été faites par la DNCG pour apporter toutes garanties au monde professionnel ». Il reste aux deux clubs la possibilité de faire appel, ce qui devrait être réalisé dans quelques heures.
L'OM, au 30 juin, aura un montant de ses pertes égal à son chiffre d'affaires, soit 250 millions de francs. Un club qui dépense deux francs quand elle en gagne un ne peut échapper aux sanctions de l'organisme de contrôle du football. Et quand son président, Robert Louis-Dreyfus, refuse d'être une fois encore caution personnelle, ce qsu'il n'a cessé d'être depuis son accession à la tête du club (on parle d'un investissement propre de 900 millions de francs), on peut comprendre les inquiétudes de la DNCG qui, en l'état, ne peut laisser les caisses de l'OM plonger davantage encore dans le rouge. Toutefois rien n'est encore perdu pour l'OM.
Que fera Bernard Tapie ?
Passée la première stupéfaction, suite à la décision de la Ligue et de la Fédération, le club à quinze jours pour ses pourvoir en appel, pour présenter des perspectives comptables plus rassurantes. Comment pourrait-il en être autrement. On imagine très mal, Robert Louis-Dreyfus, la ville de Marseille, son maire, Jean-Claude Gaudin, et le nouvel arrivant Bernard Tapie, se résoudre à une telle situation, à moins d'un an des élections législatives. Rétrograder l'OM en deuxième division risque de devenir très rapidement une affaire politique de premier plan. Le gouvernement ne sera-t-il pas tenté d'intervenir plus ou moins discrètement ? Quand on sait le rôle social que joue l'OM à Marseille et dans sa région, on imagine très mal que cette affaire ne déclenche pas une véritable tornade sur la Canebière qu'il faudra bien calmer d'une manière ou d'une autre. Pour Toulouse, la situation est à peine moins différente. Déjà relégué en deuxième division en raison de ses mauvaises performances, le club est désormais rétrogradé en troisième divison. Là encore, les réactions politiques ne vont pas tarder à se faire entendre.
Cette double affaire semble plutôt un sévère coup de semonce qu'une décision au caractère définitif, tellement, dans le contexte actuel, la rétrogradation de Marseille apparaît une décision grave de conséquences peut-être incontrôlables. On risque fort de quitter les terrains de football pour des joutes oratoires non dénuées d'arrière-pensées à un an de deux élections politiques de la plus haute importance pour le pays.
L'OM, au 30 juin, aura un montant de ses pertes égal à son chiffre d'affaires, soit 250 millions de francs. Un club qui dépense deux francs quand elle en gagne un ne peut échapper aux sanctions de l'organisme de contrôle du football. Et quand son président, Robert Louis-Dreyfus, refuse d'être une fois encore caution personnelle, ce qsu'il n'a cessé d'être depuis son accession à la tête du club (on parle d'un investissement propre de 900 millions de francs), on peut comprendre les inquiétudes de la DNCG qui, en l'état, ne peut laisser les caisses de l'OM plonger davantage encore dans le rouge. Toutefois rien n'est encore perdu pour l'OM.
Que fera Bernard Tapie ?
Passée la première stupéfaction, suite à la décision de la Ligue et de la Fédération, le club à quinze jours pour ses pourvoir en appel, pour présenter des perspectives comptables plus rassurantes. Comment pourrait-il en être autrement. On imagine très mal, Robert Louis-Dreyfus, la ville de Marseille, son maire, Jean-Claude Gaudin, et le nouvel arrivant Bernard Tapie, se résoudre à une telle situation, à moins d'un an des élections législatives. Rétrograder l'OM en deuxième division risque de devenir très rapidement une affaire politique de premier plan. Le gouvernement ne sera-t-il pas tenté d'intervenir plus ou moins discrètement ? Quand on sait le rôle social que joue l'OM à Marseille et dans sa région, on imagine très mal que cette affaire ne déclenche pas une véritable tornade sur la Canebière qu'il faudra bien calmer d'une manière ou d'une autre. Pour Toulouse, la situation est à peine moins différente. Déjà relégué en deuxième division en raison de ses mauvaises performances, le club est désormais rétrogradé en troisième divison. Là encore, les réactions politiques ne vont pas tarder à se faire entendre.
Cette double affaire semble plutôt un sévère coup de semonce qu'une décision au caractère définitif, tellement, dans le contexte actuel, la rétrogradation de Marseille apparaît une décision grave de conséquences peut-être incontrôlables. On risque fort de quitter les terrains de football pour des joutes oratoires non dénuées d'arrière-pensées à un an de deux élections politiques de la plus haute importance pour le pays.
par Gérard Dreyfus
Article publié le 01/06/2001