Europe-États-Unis
Désaccord persistant sur le protocole de Kyoto<br>
George W. Bush est parvenu à diviser l'Europe sur son projet de missile antibalistique. En revanche, le président des Etats-Unis s'est heurté à un front uni de l'Union européenne, favorable au protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement de la planète.
Pendant sa tournée européenne, le président des Etats-Unis a manifesté sa satisfaction d'avoir obtenu un «large soutien» des membres de l'Otan en faveur de son projet de défense antimissile. En fait, les Européens sont divisés sur cette question et le succès de Georges W. Bush réside dans sa capacité à avoir enfoncé un coin dans la ligne de résistance des Européens et plus particulièrement entre les membres de l'Union européenne.
A l'issue de son intervention au sommet de l'Otan, le président américain semble pouvoir compter sur l'appui, au moins dans les grands principes, de l'Espagne, de l'Italie, du Royaume-Uni, de la Pologne et de la Hongrie. France et Allemagne ont manifesté leur opposition à ce qu'elles considèrent comme la porte ouverte à la relance de la course aux armements. Entre les deux, des pays qui, tels le Danemark, estiment ne pas avoir reçu assez d'éclaircissements sur ce projet pour se prononcer et demandent des discussions approfondies entre les Etats-Unis et ses partenaires. La Russie et la Chine, au cours d'une rencontre à Shanghaï, jeudi, ont réaffirmé leur opposition au projet antimissile américain. Les présidents américain et russe s'en expliqueront au cours de leur rencontre samedi.
Les Quinze n'ont pas cédé
Après cette demi-victoire devant l'Otan à Bruxelles, Georges W. Bush a été confronté à un tâche encore plus difficile lors du sommet entre les Etats-Unis et l'Union européenne de Göteborg. On n'est parvenu qu'à un constat de désaccord persistant sur le protocole de Kyoto limitant les émissions de gaz à effet de serre et sa ratification. Ce protocole signé en 1997 sous l'égide des Nations unies a été dénoncé par les Etats-Unis qui contestent son caractère scientifique et estiment le prix à payer trop lourd. Sur ce point, les Quinze n'ont pas cédé. Leur union est même sortie grandie avec le revirement du président du conseil italien. Silvio Berlusconi, de favorable à une renégociation est désormais en faveur de sa ratification. Un sondage récent faisait état du souhait de plus de 80% des Italiens, à l'instar des autres Européens, de poursuivre l'application du protocole de Kyoto, avec ou sans les Etats-Unis.
Ainsi, sur ce problème «sérieux» du réchauffement climatique, Etats-Unis et Union européenne sont convenus de poursuivre la discussion et d'établir «de nouveaux canaux de coopération» afin d'aboutir à une solution.
A l'issue de son intervention au sommet de l'Otan, le président américain semble pouvoir compter sur l'appui, au moins dans les grands principes, de l'Espagne, de l'Italie, du Royaume-Uni, de la Pologne et de la Hongrie. France et Allemagne ont manifesté leur opposition à ce qu'elles considèrent comme la porte ouverte à la relance de la course aux armements. Entre les deux, des pays qui, tels le Danemark, estiment ne pas avoir reçu assez d'éclaircissements sur ce projet pour se prononcer et demandent des discussions approfondies entre les Etats-Unis et ses partenaires. La Russie et la Chine, au cours d'une rencontre à Shanghaï, jeudi, ont réaffirmé leur opposition au projet antimissile américain. Les présidents américain et russe s'en expliqueront au cours de leur rencontre samedi.
Les Quinze n'ont pas cédé
Après cette demi-victoire devant l'Otan à Bruxelles, Georges W. Bush a été confronté à un tâche encore plus difficile lors du sommet entre les Etats-Unis et l'Union européenne de Göteborg. On n'est parvenu qu'à un constat de désaccord persistant sur le protocole de Kyoto limitant les émissions de gaz à effet de serre et sa ratification. Ce protocole signé en 1997 sous l'égide des Nations unies a été dénoncé par les Etats-Unis qui contestent son caractère scientifique et estiment le prix à payer trop lourd. Sur ce point, les Quinze n'ont pas cédé. Leur union est même sortie grandie avec le revirement du président du conseil italien. Silvio Berlusconi, de favorable à une renégociation est désormais en faveur de sa ratification. Un sondage récent faisait état du souhait de plus de 80% des Italiens, à l'instar des autres Européens, de poursuivre l'application du protocole de Kyoto, avec ou sans les Etats-Unis.
Ainsi, sur ce problème «sérieux» du réchauffement climatique, Etats-Unis et Union européenne sont convenus de poursuivre la discussion et d'établir «de nouveaux canaux de coopération» afin d'aboutir à une solution.
par Francine Quentin
Article publié le 14/06/2001