France
Enquête sur le forcené au lance-roquette
Les enquêteurs s'interrogent sur le parcours et les motivations du forcené qui a ouvert le feu au lance-roquette dans les rues de Béziers le week-end dernier faisant un mort. De véritables scènes de guerre ont eu lieu dans cette ville du sud de la France.
Les images filmées par un amateur montrent un homme seul, au milieu de la rue, qui ouvre le feu sur le commissariat de Béziers. D'autres images vidéo présentent deux voitures de police a demi calcinées après avoir été touchées par des roquettes. Des scènes de guerre ont eu lieu pendant plus de sept heures dans une ville du sud de la France.
Dans le pays, le choc est réel d'autant qu'un homme a été abattu, apparemment parce que sa voiture portait un gyrophare comparable à ceux de la police (il était le chef de cabinet du maire de la ville en charge des questions de sécurité).
Reste que 48 heures après la mort du forcené de Béziers, finalement abattu par les troupes d'élite du GIPN (groupe d'intervention de la police nationale), les questions sont plus nombreuses que les certitudes et les enquêteurs attendent beaucoup de l'audition du complice, Djamel Aït Aouche, 19 ans, qui s'est rendu à la police lundi soir.
Un voyage en Albanie et au Kosovo
On sait pour l'heure que le forcené, Safir Bghioua, âgé de 27 ans, est originaire de la cité de la Devèze, un quartier populaire de Béziers. Les enquêteurs ont retrouvé en sa possession un véritable arsenal de guerre: un lance-roquette, deux fusils d'assaut, des chargeurs, des centaines de balles, 200 grammes de dynamite, dix-huit pains d'explosifs et trente détonateurs.
D'après certains éléments recueillis par les policiers, il semble que l'homme a effectué, au cours des derniers mois, un séjour en Albanie et au Kosovo. Par ailleurs au cours des différents appels téléphoniques qu'il a adressés au commissariat de police durant sa folle équipée, Safir Bghiouat s'est présenté comme un «fils d'Allah et un combattant de l'Islam».
Le portrait de celui que l'on a d'abord présenté comme un «petit délinquant de banlieue, voleur de voiture et dealer» pourrait se révéler plus complexe et sa trajectoire personnelle plus tortueuse. C'est en tout cas ce que supposent les magistrats de la section antiterroriste du parquet de Paris qui ont l'intention de se saisir de l'affaire, comme l'a révélé, sur RFI notre envoyé spécial, Gilles Pérez.
A Béziers et dans la région, l'émotion reste extrêmement vive. Les obsèques du chef de cabinet du maire auront lieu jeudi matin. La cérémonie sera précédée d'une marche silencieuse dans les rues de la ville.
Dans le pays, le choc est réel d'autant qu'un homme a été abattu, apparemment parce que sa voiture portait un gyrophare comparable à ceux de la police (il était le chef de cabinet du maire de la ville en charge des questions de sécurité).
Reste que 48 heures après la mort du forcené de Béziers, finalement abattu par les troupes d'élite du GIPN (groupe d'intervention de la police nationale), les questions sont plus nombreuses que les certitudes et les enquêteurs attendent beaucoup de l'audition du complice, Djamel Aït Aouche, 19 ans, qui s'est rendu à la police lundi soir.
Un voyage en Albanie et au Kosovo
On sait pour l'heure que le forcené, Safir Bghioua, âgé de 27 ans, est originaire de la cité de la Devèze, un quartier populaire de Béziers. Les enquêteurs ont retrouvé en sa possession un véritable arsenal de guerre: un lance-roquette, deux fusils d'assaut, des chargeurs, des centaines de balles, 200 grammes de dynamite, dix-huit pains d'explosifs et trente détonateurs.
D'après certains éléments recueillis par les policiers, il semble que l'homme a effectué, au cours des derniers mois, un séjour en Albanie et au Kosovo. Par ailleurs au cours des différents appels téléphoniques qu'il a adressés au commissariat de police durant sa folle équipée, Safir Bghiouat s'est présenté comme un «fils d'Allah et un combattant de l'Islam».
Le portrait de celui que l'on a d'abord présenté comme un «petit délinquant de banlieue, voleur de voiture et dealer» pourrait se révéler plus complexe et sa trajectoire personnelle plus tortueuse. C'est en tout cas ce que supposent les magistrats de la section antiterroriste du parquet de Paris qui ont l'intention de se saisir de l'affaire, comme l'a révélé, sur RFI notre envoyé spécial, Gilles Pérez.
A Béziers et dans la région, l'émotion reste extrêmement vive. Les obsèques du chef de cabinet du maire auront lieu jeudi matin. La cérémonie sera précédée d'une marche silencieuse dans les rues de la ville.
par Philippe Couve
Article publié le 04/09/2001