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Musique

Goodbye mister George !

«C’était un type bien, plein d’amour pour l’humanité mais qui ne supportait pas bien les imbéciles». C’est ainsi que Paul McCartney a rendu hommage à son compère de toujours, George Harrison, le guitariste des Beatles qui vient de s’éteindre à 58 ans des suites d’un cancer.
«C’était un gars adorable et un homme très courageux doté d’un fantastique sens de l’humour, c’était juste mon petit frère», a dit Paul McCartney à l’annonce de la disparition de son ami qu’il a connu à l’école.

Personnalité discrète, moins médiatique que John Lennon (assassiné à New York en 1980) et moins excentrique que Ringo Starr, le batteur, George Harrison est né le 25 février 1943 à Liverpool. Il fonde avec son frère son premier groupe en 1955, «The rebels», très influencé par le rock. Quatre ans plus tard, alors qu’il erre de petits boulots en tournée de bars, (il est apprenti électricien), il se produit aux côtés de John Lennon et de Paul McCartney, au sein du groupe «Quarrymen».

La formation sera bientôt rejointe par le quatrième homme : Ringo Starr, de son vrai nom Richard Starkey, un joyeux drille. Ce batteur vient remplacer Pete Best dans le quatuor. Les quatre musiciens partent en Allemagne, à Hambourg, où ils écument les boîtes de strip tease. Leur groupe est baptisé les Beatles et la légende va commencer.

L’homme clé de leur succès s’appelle Brian Epstein, il les remarque à la Cavern, club de Liverpool. En 1962, il devient leur manager. En octobre de la même année, sort le premier 45 T du groupe Love me do, suivi de Please Please me, en février 1963, premier grand triomphe d’une série de succès qui ne les quittera qu’à la séparation du groupe en 1970.

Sitar heroe

En 1966, c’est Yesterday, une chanson de Paul Mac Cartney qui reste aujourd’hui la chanson la plus diffusée de tous les temps à la radio. Talentueux, George Harrison, en pleine période flower power, introduit le sitar, en symbiose avec Ravi Shankar, le maître musicien indien. Précurseur de la world music, il révèle à la jeunesse occidentale cet instrument qui occupe une plage entière du disque «Sgt Pepper’s Lonely Hearts club band». Here comes the sun, While my guitar gently weeps, Something : Harrison signe ses trois titres parmi les plus connus où il révèle ses talents de compositeur.

Séduit et quelque peu envoûté par le continent indien, George Harrison initie ses camarades aux vertus de la mystique indienne, avec un gourou, le gourou Sri Chinmoy. Il devient adepte de «la loi naturelle» et adhère à «la méditation transcendantale». Son attachement à cette région du monde ne le quittera pas. Il organisera en 1971 (alors que le quatuor a éclaté) un concert au Madison square garden de New York, en faveur du Bangladesh en proie à une terrible famine. Bob Dylan et Eric Clapton répondent présent. Harrison vient de lancer le concept du concert caritatif.

Après la séparation du groupe, il se lance dans diverses expériences plus ou moins heureuses. Il sort un triple album All things must pass, dont le titre My sweet lord, un plagiat qui lui a valu un succès planétaire mais aussi un procès. Ce titre a été copié sur le He’s so fine des «Chiffons», sorti en 1963. Le procès sera retentissant tout comme l’échec de sa tournée «Dark horse» en 1974.

Très proche des Monty Python, il choisit de se tourner vers le cinéma. Il finance le film «Shanghaï surprise» avec Madonna et Sean Penn en 1986. Divorcé en 1973 de Patti Boyd, il se remarie avec Olivia Trinidad Arias avec laquelle il a un fils. En 1999, il échappe miraculeusement à la mort après une sauvage agression commise par un déséquilibré à son domicile d’Henley-on-Thames. On retiendra de cet élégant musicien sa discrétion et son éclectisme. Parmi ses dernières passions, la formule 1… et le jardinage.

Ecoutez aussi :
La place de George Harrison au sein du groupe Beatles Jean-Jacques Dufayet, responsable du site RFI.musique.com au micro de Sylvie Noël (30/11/2001, 6'20)

Portrait de George Harrison Joël Costi (30/11/2001, 1'10)



par Sylvie  Berruet

Article publié le 30/11/2001