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Chypre

Ouverture des négociations directes

Les premières négociations directes depuis quatre ans entre le président de la république chypriote Glafcos Clerides et le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash s'ouvrent ce mercredi sous l’égide de l’Onu.
Ils sont au pied du mur. Physiquement d'abord, puisque les négociations ont lieu a l'aéroport de Nicosie, fermé depuis l'invasion turque il y a 27 ans et précisément situé sur cette ligne qui sépare l'île en deux.

Au pied du mur aussi, car les deux parties se disent décidées cette-fois ci à aboutir et discuter jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée. Elles se donnent six mois a raison de 2 ou 3 rencontres par semaine, pour déboucher sur un accord-cadre qui fixe dans les grandes lignes la question des disparus, de la restitution ou de l'indemnisation des propriétés, du départ des colons turcs, celle enfin, peut-être la plus délicate, du statut du nouvel État.

Des dirigeants âgés et fatigués

Les chypriotes grecs veulent une fédération entre deux communautés proportionnelle à la population et au territoire, les turcs, eux, qui sont les seuls à reconnaître la république du nord de Chypre, veulent deux États distincts et souverains, ce qui revient à une partition de l'île, dont ne veulent pas entendre parler les chypriotes grecs.

Tout le monde a intérêt à trouver une solution aujourd'hui avant qu'une seule partie de l'île n'adhère seule à l'union européenne, ce qui doit se faire dans un an. Par ailleurs les deux dirigeants sont vieux et fatigués, mais conscients qu'ils sont quand même les mieux placés pour trouver eux-mêmes un compromis.

A écouter:
Dominique de Courcelles
Invitée de la rédaction, le 16/01/2002 (au micro de Sylvie Noël)



par Dominique  de Courcelles

Article publié le 16/01/2002