Internet citoyen
Vers une culture technique du citoyen
C’est à l’échelle locale que se joue l’accessibilité et la formation du citoyen au réseau. Alain Giffard préside la Mission pour l’Accès public à Internet (MAPI). Entretien.
RFI : Pouvez-vous nous dresser un bilan de la MAPI?
Alain Giffard : La mission interministérielle a été créée à partir de mars 2001 avec plusieurs objectifs : le recensement des Points d’Accès Publics à l’Internet (PAPI), la coordination ministérielle et l’aide aux collectivités locales et associations. Tout cela s’est focalisé autour d’un programme particulier, celui pour les espaces publics numériques. On comptera à la fin du mois de janvier 250 espaces, pour un objectif de 2500 fin de l’année 2003. On a un rythme de labellisation de 100 espaces par mois. L’autre aspect du bilan, c’est le lancement du Passeport pour l’Internet et le Multimédia (PIM). Ce n’est pas un diplôme, c’est une attestation de capacité pour le grand public. Nous avons préparé et conçu ce Passeport. Nous sommes en train de l’expérimenter dans les espaces. L’accès public de l’Internet en France a beaucoup progressé au cours de l’année qui vient de s’écouler. A la fin 2001, la majorité des régions et des métropole ont toutes un programme spécifiques d’accès public à l’Internet. Le sujet du fossé numérique, de la démocratisation de l’accès à l’Internet est devenu un sujet reconnu en tant que tel.
RFI : L’évolution du réseau a contribué à différencier les usages. On a beaucoup parlé ici à Autrans de la différence entre usage projeté et usage réel?
Alain Giffard : Les usages de l’Internet passe pas l’utilisation d’une technique. Il y a une nécessité de base qui est de mener de pair la formation du plus grand public à une certaine culture technique de ces outils, et de l’autre côté faire en sorte que les gens puissent définir leurs propres usages. Une des erreurs qui a été faite notamment dans le contexte de la Net économie, c’est de croire que les usages des premiers internautes allaient être les mêmes que les nouveaux arrivants. La totalité de la population n’a pas adopté les usages de la fraction qui s’est d’abord mise sur le Net. Ce que nous avons à faire du point de vue de la logique d’usages, c’est surtout éviter les comportements dans lesquels des décideurs postulent à priori que le grand public va avoir tel usage. Il faut aider les gens à s’approprier les nouvelles techniques, et mettre en place des moyens de veille et d’accès collectifs. C’était d’ailleurs le cas pour les premiers internautes qui ont appris dans les universités et les centres de recherche.
RFI : Le MAPI a-t-elle vocation d’être un laboratoire d’idées? Comptez-vous faire des propositions?
Alain Giffard : On est une plate-forme. Le fonctionnement du groupe de travail de la mission comprend des représentants des différents réseaux : espaces culturels multimédia, les associations type VECAM, les réseaux territoriaux, etc. C’est un endroit dans lequel nous avons des discussions très libres qui sont accessibles sur notre site accespublics, et dans lequel nous discutons régulièrement du fossé numérique, de la démocratisation, des usages. On veut être un organisme de propositions en particulier sur toutes les questions qui ont trait à la culture technique du citoyen. Les anglais ont un terme très juste pour parler de cela literacy and numeracy. Il n’y a pas assez de gens qui travaillent sur cette question essentielle. On veut également être un lieu de discussions autour de la structuration du secteur de l’accès public à l’Internet.
Alain Giffard : La mission interministérielle a été créée à partir de mars 2001 avec plusieurs objectifs : le recensement des Points d’Accès Publics à l’Internet (PAPI), la coordination ministérielle et l’aide aux collectivités locales et associations. Tout cela s’est focalisé autour d’un programme particulier, celui pour les espaces publics numériques. On comptera à la fin du mois de janvier 250 espaces, pour un objectif de 2500 fin de l’année 2003. On a un rythme de labellisation de 100 espaces par mois. L’autre aspect du bilan, c’est le lancement du Passeport pour l’Internet et le Multimédia (PIM). Ce n’est pas un diplôme, c’est une attestation de capacité pour le grand public. Nous avons préparé et conçu ce Passeport. Nous sommes en train de l’expérimenter dans les espaces. L’accès public de l’Internet en France a beaucoup progressé au cours de l’année qui vient de s’écouler. A la fin 2001, la majorité des régions et des métropole ont toutes un programme spécifiques d’accès public à l’Internet. Le sujet du fossé numérique, de la démocratisation de l’accès à l’Internet est devenu un sujet reconnu en tant que tel.
RFI : L’évolution du réseau a contribué à différencier les usages. On a beaucoup parlé ici à Autrans de la différence entre usage projeté et usage réel?
Alain Giffard : Les usages de l’Internet passe pas l’utilisation d’une technique. Il y a une nécessité de base qui est de mener de pair la formation du plus grand public à une certaine culture technique de ces outils, et de l’autre côté faire en sorte que les gens puissent définir leurs propres usages. Une des erreurs qui a été faite notamment dans le contexte de la Net économie, c’est de croire que les usages des premiers internautes allaient être les mêmes que les nouveaux arrivants. La totalité de la population n’a pas adopté les usages de la fraction qui s’est d’abord mise sur le Net. Ce que nous avons à faire du point de vue de la logique d’usages, c’est surtout éviter les comportements dans lesquels des décideurs postulent à priori que le grand public va avoir tel usage. Il faut aider les gens à s’approprier les nouvelles techniques, et mettre en place des moyens de veille et d’accès collectifs. C’était d’ailleurs le cas pour les premiers internautes qui ont appris dans les universités et les centres de recherche.
RFI : Le MAPI a-t-elle vocation d’être un laboratoire d’idées? Comptez-vous faire des propositions?
Alain Giffard : On est une plate-forme. Le fonctionnement du groupe de travail de la mission comprend des représentants des différents réseaux : espaces culturels multimédia, les associations type VECAM, les réseaux territoriaux, etc. C’est un endroit dans lequel nous avons des discussions très libres qui sont accessibles sur notre site accespublics, et dans lequel nous discutons régulièrement du fossé numérique, de la démocratisation, des usages. On veut être un organisme de propositions en particulier sur toutes les questions qui ont trait à la culture technique du citoyen. Les anglais ont un terme très juste pour parler de cela literacy and numeracy. Il n’y a pas assez de gens qui travaillent sur cette question essentielle. On veut également être un lieu de discussions autour de la structuration du secteur de l’accès public à l’Internet.
par Propos recueillis par Myriam Berber
Article publié le 12/01/2002