Agriculture
Une journée dans la vie d’un vétérinaire
Pendant 24 heures, Colette Thomas a suivi un vétérinaire de campagne dans le Massif Central. Entre peur de la maladie de la vache folle et inquiétudes sur l’alimentation du bétail, rencontre avec des éleveurs qui doutent.
Ecouter l’émission Reporteur de Colette Thomas (durée 15 minutes)
Mondialisation, baisse des prix à la production, diminution des subventions, et pour finir désamour des consommateurs en raison de crises alimentaires répétées: le Salon de l'agriculture vient d'ouvrir à Paris alors que les agriculteurs français n'ont pas le moral, et encore moins les éleveurs du Massif Central.
Avec ses trois grands fromages, saint-nectaire, cantal et fourme d'ambert, plus la notoriété de la vache salers, on imagine pourtant le Massif Central épargné par la crise agricole. Mais les éleveurs produisent du lait dont le prix de revient est élevé. Ici, on est à mille mètres d'altitude, les bêtes restent enfermées plus de la moitié de l'année, ce qui nécessite de la main d'oeuvre. A cette altitude, il n'y a pas du tout de cultures, donc pas d'alternative pour une reconversion agricole. Les éleveurs tiennent grâce aux quotas laitiers qui uniformisent le prix du lait entre les producteurs de montagne et de plaine, et avec les autres éleveurs de l'Union européenne.
Avec la crise, les éleveurs appellent moins le vétérinaire
Dans le Massif Central, on produit du lait, mais aussi de la viande: une partie des cheptels est destiné au marché italien. Il s'agit surtout de veaux, qu'on appelle des broutards. Mais le premier cas de vache folle survenu récemment en Italie a pour un temps fermé ce marché.
Le magazine de la rédaction Reporteur a suivi pendant toute une journée Eric Lebas, vétérinaire de campagne. En cette fin d'hiver, il y a une épidémie de bronchites et de pneumonies chez les vaches. Il faut perfuser un veau de quinze jours qui a une diarrhée.
Comme les revenus des éleveurs ont baissé, ils essaient de faire le moins possible appel au vétérinaire. Certains cabinets de campagne pourraient bien disparaître. En France, il y a un vétérinaire tous les 10 ou 15 kilomètres et c'est ce maillage serré, cette veille sanitaire, qui ont permis de limiter les épidémies de vache folle et de fièvre aphteuse.
Mondialisation, baisse des prix à la production, diminution des subventions, et pour finir désamour des consommateurs en raison de crises alimentaires répétées: le Salon de l'agriculture vient d'ouvrir à Paris alors que les agriculteurs français n'ont pas le moral, et encore moins les éleveurs du Massif Central.
Avec ses trois grands fromages, saint-nectaire, cantal et fourme d'ambert, plus la notoriété de la vache salers, on imagine pourtant le Massif Central épargné par la crise agricole. Mais les éleveurs produisent du lait dont le prix de revient est élevé. Ici, on est à mille mètres d'altitude, les bêtes restent enfermées plus de la moitié de l'année, ce qui nécessite de la main d'oeuvre. A cette altitude, il n'y a pas du tout de cultures, donc pas d'alternative pour une reconversion agricole. Les éleveurs tiennent grâce aux quotas laitiers qui uniformisent le prix du lait entre les producteurs de montagne et de plaine, et avec les autres éleveurs de l'Union européenne.
Avec la crise, les éleveurs appellent moins le vétérinaire
Dans le Massif Central, on produit du lait, mais aussi de la viande: une partie des cheptels est destiné au marché italien. Il s'agit surtout de veaux, qu'on appelle des broutards. Mais le premier cas de vache folle survenu récemment en Italie a pour un temps fermé ce marché.
Le magazine de la rédaction Reporteur a suivi pendant toute une journée Eric Lebas, vétérinaire de campagne. En cette fin d'hiver, il y a une épidémie de bronchites et de pneumonies chez les vaches. Il faut perfuser un veau de quinze jours qui a une diarrhée.
Comme les revenus des éleveurs ont baissé, ils essaient de faire le moins possible appel au vétérinaire. Certains cabinets de campagne pourraient bien disparaître. En France, il y a un vétérinaire tous les 10 ou 15 kilomètres et c'est ce maillage serré, cette veille sanitaire, qui ont permis de limiter les épidémies de vache folle et de fièvre aphteuse.
par Colette Thomas
Article publié le 26/02/2002