Agriculture
Figures imposées pour les candidats
Les candidats à la présidence de la République ne manqueront pas de visiter le salon international de l’agriculture qui se tient jusqu’au 3 mars à Paris. L’enjeu est de taille : la population rurale, au sens large, ou liée au secteur agricole, représente plus de 14 millions de personnes.
La «plus grande ferme de France», le salon annuel de l’agriculture de Paris est, cette année plus encore, l’endroit idéal pour mener campagne. Les candidats à la présidence de la République, quelques semaines avant le premier tour, vont s’y succéder. A commencer par Jacques Chirac en sa double qualité d’occupant de l’Elysée et de postulant à un second mandat. L’ancien ministre de l’agriculture n’en manque d’ailleurs jamais aucun. Les autres candidats y poursuivront le même objectif, la conquête du vote rural qui s’étend bien au-delà des seuls exploitants et salariés agricoles.
Les derniers chiffres établissent à moins d’un million les personnes formant la population active agricole, c’est-à-dire les exploitants et les ouvriers agricoles. De ces 905 500 agriculteurs, au sens strict, 164 000 sont des salariés permanents. Ils ne représentent plus, ensemble, que 2% de la population active totale qui dépasse les 26 millions de personnes. Il y a vingt ans, les actifs agricoles étaient encore 1,8 millions. Mais il serait hâtif de ramener la population rurale ou liée à l’agriculture aux seuls «paysans».
Plus de deux millions de personnes vivent sur les exploitations agricoles au titre de conjoint, parent, enfant du chef d’exploitation. De plus en plus d’épouses d’agriculteurs travaillent en dehors de l’exploitation et des retraités poursuivent une activité agricole au côté de l’exploitant principal. Plus encore, le dernier recensement de la population en 1999 rappelle que 13,6 millions de personnes, soit 23% de la population totale, vivent en milieu rural ou à dominante rurale.
Croissance démographique positive
Ces dix dernières années leur nombre a même augmenté car le dépeuplement par excès des décès sur les naissances dans les communes rurales est très largement compensé par les arrivées. Ainsi, la croissance démographique des communes rurales est beaucoup plus forte que celle des villes. Cependant, les communes les plus proches des pôles urbains importants sont à l’origine de l’essentiel de la croissance tandis que le rural isolé continue de se dépeupler.
Ces néo-ruraux, quelquefois appelés « rurbains » ne sont pas des agriculteurs mais le choix de leur lieu de résidence en fait des électeurs attentifs aux problèmes du secteur agricole. Souvent, par ailleurs, leur activité professionnelle de commerçant, profession libérale ou de services, artisan ou chef d’entreprise dépend de la santé économique du secteur agricole environnant.
A cela s’ajoutent les 566 000 personnes employées dans les industries agroalimentaires, soit 15% du total de l’industrie manufacturière, dont les effectifs sont en croissance constante. Car l’ensemble du secteur agroalimentaire représente environ 4,5% de l’économie nationale avec une contribution, en 2001, de 32 milliards d’euros pour l’agriculture et 33,5 milliards d’euros pour les industries agroalimentaires à un PIB total de 1 460 milliards d’euros.
Le secteur agroalimentaire est traditionnellement excédentaire dans la balance commerciale française : 7,8 milliards d’euros en 2001 et 9,3 milliards d’euros en 2000. Ce poste n’est dépassé que par les exportations automobiles.
Les derniers chiffres établissent à moins d’un million les personnes formant la population active agricole, c’est-à-dire les exploitants et les ouvriers agricoles. De ces 905 500 agriculteurs, au sens strict, 164 000 sont des salariés permanents. Ils ne représentent plus, ensemble, que 2% de la population active totale qui dépasse les 26 millions de personnes. Il y a vingt ans, les actifs agricoles étaient encore 1,8 millions. Mais il serait hâtif de ramener la population rurale ou liée à l’agriculture aux seuls «paysans».
Plus de deux millions de personnes vivent sur les exploitations agricoles au titre de conjoint, parent, enfant du chef d’exploitation. De plus en plus d’épouses d’agriculteurs travaillent en dehors de l’exploitation et des retraités poursuivent une activité agricole au côté de l’exploitant principal. Plus encore, le dernier recensement de la population en 1999 rappelle que 13,6 millions de personnes, soit 23% de la population totale, vivent en milieu rural ou à dominante rurale.
Croissance démographique positive
Ces dix dernières années leur nombre a même augmenté car le dépeuplement par excès des décès sur les naissances dans les communes rurales est très largement compensé par les arrivées. Ainsi, la croissance démographique des communes rurales est beaucoup plus forte que celle des villes. Cependant, les communes les plus proches des pôles urbains importants sont à l’origine de l’essentiel de la croissance tandis que le rural isolé continue de se dépeupler.
Ces néo-ruraux, quelquefois appelés « rurbains » ne sont pas des agriculteurs mais le choix de leur lieu de résidence en fait des électeurs attentifs aux problèmes du secteur agricole. Souvent, par ailleurs, leur activité professionnelle de commerçant, profession libérale ou de services, artisan ou chef d’entreprise dépend de la santé économique du secteur agricole environnant.
A cela s’ajoutent les 566 000 personnes employées dans les industries agroalimentaires, soit 15% du total de l’industrie manufacturière, dont les effectifs sont en croissance constante. Car l’ensemble du secteur agroalimentaire représente environ 4,5% de l’économie nationale avec une contribution, en 2001, de 32 milliards d’euros pour l’agriculture et 33,5 milliards d’euros pour les industries agroalimentaires à un PIB total de 1 460 milliards d’euros.
Le secteur agroalimentaire est traditionnellement excédentaire dans la balance commerciale française : 7,8 milliards d’euros en 2001 et 9,3 milliards d’euros en 2000. Ce poste n’est dépassé que par les exportations automobiles.
par Francine Quentin
Article publié le 22/02/2002