Tourisme
La reprise est en vue
Les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis ont porté un coup très rude au tourisme international. Entre la peur de prendre l’avion et celle de se rendre dans des pays à risque dont la liste est devenue tout à coup beaucoup plus longue, de nombreux candidats au voyage ont préféré renoncer. Au grand dam des professionnels du secteur. Mais les derniers indicateurs semblent annoncer une reprise.
L’activité touristique a subi un recul de 1,3 % en 2001. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), 689 millions de voyages ont ainsi été comptabilisés dans le monde l’année dernière contre 697 millions en l’an 2000. Un fléchissement a néanmoins été noté dès avant les attentats du 11 septembre par rapport à la croissance de 2000 qui, de l’avis de tous les spécialistes, était «exceptionnelle». Sur les huit premiers mois de 2001, les arrivées ont en effet augmenté de 3 % alors qu’elles avaient connu un développement de 4,3 % durant la même période de l’année précédente. Cette diminution de la croissance est attribuable au ralentissement économique constaté dans les grands pays «émetteurs» de touristes comme les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Japon.
Dans ce contexte, les attaques terroristes d’un genre et d’une ampleur inédits qui ont frappé les tours du World Trade Center à New York et l’immeuble du Pentagone à Washington, ont porté le coup de grâce au secteur touristique qui a réalisé des performances «désastreuses» entre septembre et novembre. Le recul a donc été d’autant plus dur qu’il a été brutal et concentré. Les annulations se sont succédé et les principales victimes des appréhensions des voyageurs ont été les destinations lointaines, celles qui dépendaient le plus des touristes américains, et les pays musulmans.
Une fin d’année désastreuse
En Egypte, par exemple, on avait recensé, en 2000, 5,5 millions d’entrées de touristes étrangers. En 2001, ce chiffre est passé à 4,6 millions. Mais pour Adel El Masry, directeur adjoint de l’ambassade d’Egypte à Paris, «cette chute est énorme» car elle a été concentrée sur «trois mois après septembre». Les principales capitales européennes, Paris en tête, se sont vidées de leur clientèle américaine et japonaise. Les palaces parisiens, habitués à une fréquentation optimale, ont vu leurs taux de remplissage réduits à peau de chagrin.
Seule Rome fait figure d’exception. La capitale italienne a réussi à maintenir une progression entre 2000 et 2001 (+2,4 %) notamment grâce à un afflux de touristes européens qui a compensé en partie l'absence des Américains. Alors que le reste de l’Italie a suivi la tendance et a fait les frais de l’impact du 11 septembre en accusant, selon Ettore Bianchi, directeur de l’Office du tourisme italien pour la France, la Belgique et la Hollande, «un recul général de l’ordre de 1 à 2 %». Les Etats-Unis ont, bien sûr, subi directement le contrecoup des attentats. L’OMT estime ainsi qu’ils ont enregistré une baisse de 12,6 % du nombre d’arrivées de touristes étrangers entre 2000 et 2001. Soit la chute la plus importante au sein des principaux pays touristiques.
Après cette fin d’année «noire» pour le secteur, le printemps semble être porteur d’espoir. L’OMT estime qu’en 2002, on devrait assister à une reprise du tourisme avec une croissance du nombre de déplacements internationaux de l’ordre de 3 à 4 %. Les réservations ont repris, les agences, les tour opérateurs et les hôtels l’attestent. Le véritable retour à la «normale» pourrait se situer entre Pâques et l’été. Mais d’ores et déjà, on note que les touristes recommencent à voyager.
En Egypte, où la situation était proche du marasme, Adel El Masry note «une très forte reprise depuis février 2002». Si on n’atteint pas encore le niveau de l’année dernière à la même époque, la tendance est nettement à la hausse. En février 2002, on a recensé 16 000 entrées de touristes étrangers contre 21 000 l’année précédente et «les taux de réservation pour mars et avril sont très forts». Concernant les perspectives de l’activité en Italie, Ettore Bianchi parle «de situation optimale» pour l’année en cours. Côté français, Jacques Brunhes, secrétaire d'Etat au Tourisme, fait lui aussi partie du camp des optimistes. «Les Américains reviennent, les Japonais aussi… Les résultats d’Air France au mois de février 2002 sont supérieurs à ceux de 2001 qui a été une année exceptionnelle». Et comme l’action vaut mieux que l’attente, il veut être l’un des artisans de la reprise. En VRP de luxe, il doit se rendre dans quelques jours au Japon, grand pourvoyeur de touristes amateurs des plaisirs hexagonaux, pour participer à la campagne de promotion de la «Maison de la France».
Dans ce contexte, les attaques terroristes d’un genre et d’une ampleur inédits qui ont frappé les tours du World Trade Center à New York et l’immeuble du Pentagone à Washington, ont porté le coup de grâce au secteur touristique qui a réalisé des performances «désastreuses» entre septembre et novembre. Le recul a donc été d’autant plus dur qu’il a été brutal et concentré. Les annulations se sont succédé et les principales victimes des appréhensions des voyageurs ont été les destinations lointaines, celles qui dépendaient le plus des touristes américains, et les pays musulmans.
Une fin d’année désastreuse
En Egypte, par exemple, on avait recensé, en 2000, 5,5 millions d’entrées de touristes étrangers. En 2001, ce chiffre est passé à 4,6 millions. Mais pour Adel El Masry, directeur adjoint de l’ambassade d’Egypte à Paris, «cette chute est énorme» car elle a été concentrée sur «trois mois après septembre». Les principales capitales européennes, Paris en tête, se sont vidées de leur clientèle américaine et japonaise. Les palaces parisiens, habitués à une fréquentation optimale, ont vu leurs taux de remplissage réduits à peau de chagrin.
Seule Rome fait figure d’exception. La capitale italienne a réussi à maintenir une progression entre 2000 et 2001 (+2,4 %) notamment grâce à un afflux de touristes européens qui a compensé en partie l'absence des Américains. Alors que le reste de l’Italie a suivi la tendance et a fait les frais de l’impact du 11 septembre en accusant, selon Ettore Bianchi, directeur de l’Office du tourisme italien pour la France, la Belgique et la Hollande, «un recul général de l’ordre de 1 à 2 %». Les Etats-Unis ont, bien sûr, subi directement le contrecoup des attentats. L’OMT estime ainsi qu’ils ont enregistré une baisse de 12,6 % du nombre d’arrivées de touristes étrangers entre 2000 et 2001. Soit la chute la plus importante au sein des principaux pays touristiques.
Après cette fin d’année «noire» pour le secteur, le printemps semble être porteur d’espoir. L’OMT estime qu’en 2002, on devrait assister à une reprise du tourisme avec une croissance du nombre de déplacements internationaux de l’ordre de 3 à 4 %. Les réservations ont repris, les agences, les tour opérateurs et les hôtels l’attestent. Le véritable retour à la «normale» pourrait se situer entre Pâques et l’été. Mais d’ores et déjà, on note que les touristes recommencent à voyager.
En Egypte, où la situation était proche du marasme, Adel El Masry note «une très forte reprise depuis février 2002». Si on n’atteint pas encore le niveau de l’année dernière à la même époque, la tendance est nettement à la hausse. En février 2002, on a recensé 16 000 entrées de touristes étrangers contre 21 000 l’année précédente et «les taux de réservation pour mars et avril sont très forts». Concernant les perspectives de l’activité en Italie, Ettore Bianchi parle «de situation optimale» pour l’année en cours. Côté français, Jacques Brunhes, secrétaire d'Etat au Tourisme, fait lui aussi partie du camp des optimistes. «Les Américains reviennent, les Japonais aussi… Les résultats d’Air France au mois de février 2002 sont supérieurs à ceux de 2001 qui a été une année exceptionnelle». Et comme l’action vaut mieux que l’attente, il veut être l’un des artisans de la reprise. En VRP de luxe, il doit se rendre dans quelques jours au Japon, grand pourvoyeur de touristes amateurs des plaisirs hexagonaux, pour participer à la campagne de promotion de la «Maison de la France».
par Valérie Gas
Article publié le 17/03/2002