France
Six milliards pour la sécurité et la justice
Le gouvernement Raffarin a annoncé mercredi, en conseil des ministres, l’allocation de six milliards d'euros à la sécurité et à la justice, deux thèmes majeurs de la campagne pour les élections législatives. Au lendemain d’une réunion avec les préfets, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité intérieure, Nicolas Sarkozy, a présenté ses priorités pour la loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure.
Si la droite remporte les élections législatives des 9 et 16 juin prochains, donnant ainsi une majorité parlementaire au président Jacques Chirac, six milliards d'euros seront consacrés à la sécurité et à la justice au cours des cinq prochaines années, a annoncé mercredi après le conseil des ministres le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé. Justifiant cette enveloppe budgétaire, ce dernier a fait état d'une augmentation de la délinquance plus forte en France que chez ses principaux partenaires européens, avec 16 % de plus de 1997 à 2001, tandis que dans le même temps la hausse des crimes et délits sur les personnes a été de 30%. Au cours de la même période, a ajouté Jean-François Copé, la délinquance n'a augmenté que de 3% au Royaume-Uni et qu'elle a baissé en Allemagne (-4,8%), en Espagne (-4,6%) et en Italie (-2,7%).
Elément majeur du programme de la droite, la loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure sera adoptée dès cet été par le Parlement. Ce texte, préparé par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, «orientera l'action du gouvernement en matière de lutte contre l'insécurité dans les cinq prochaines années, en métropole et outre-mer», a expliqué Jean-François Copé. Durant le conseil, Nicolas Sarkozy a rappelé ses principaux objectifs: rétablir l'autorité de l'Etat dans les quartiers difficiles, lutter contre le terrorisme et la délinquance technologique, développer la police technique et scientifique, lutter contre l'immigration clandestine.
«Une augmentation alarmante de la délinquance»
Ces annonces surviennent au beau milieu d’une campagne électorale dominée par la lutte contre la violence et l’insécurité, laquelle demeure, selon les sondages, l’une des principales préoccupations des électeurs. Aussi le Premier ministre place-t-il ce thème au cœur de son message. Mardi 28 mai, lors d’une réunion à huis clos au ministère de l’Intérieur, Jean-Pierre Raffarin a rappelé que la sécurité était bien sa «première priorité». Selon lui, «l’État doit assurer sans faiblir ses missions essentielles (...) C’est la tâche qui nous revient. Elle nous est confiée par les Français. C’est ainsi que, pour ma part, je comprends le message qu’ils nous ont adressé le 5 mai au travers d’un spectaculaire et encourageant sursaut républicain».
Face aux préfets, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à ses côtés, le Premier ministre a diagnostiqué «une augmentation alarmante de la délinquance. Aussi, la première mission de mon gouvernement, c’est bien de renverser une évolution inacceptable». Détaillant le plan d’action gouvernemental et l'organisation des services de sécurité qu'il entend mettre en place, Nicolas Sarkozy a annoncé pour «bientôt» l’installation de Conférences départementales de sécurité (CDS). Coprésidées par les préfets et les procureurs de la République, les CDS seront le prolongement local du Conseil de sécurité intérieure (CSI) désormais placé sous l’autorité directe du président de la République.
Le ministre de l’Intérieur a déclaré aux préfets que leur rôle serait «central» et qu'ils devraient notamment, à la tête de ces CDS, définir «au plan local, au plus près du terrain», la politique décidée au niveau national par le CSI. La Conférence départementale de sécurité sera, comme le CSI, «chargée d'orienter et d'évaluer les actions de lutte contre la délinquance». Nicolas Sarkozy a annoncé aux représentants de l’Etat qu'il leur donnerait très prochainement des «instructions précises» sur ce point, en liaison avec le garde des Sceaux.
Autre élément clé du dispositif annoncé par le Premier ministre, des «conseils locaux de sécurité, présidés par les maires» auront «la responsabilité d'exprimer les attentes de la population et de mettre en oeuvre les actions de prévention». La mise en place des CDS et des conseils locaux de sécurité complétera la création de 26 «groupements d'intervention régionaux» (GIR), dont le CSI a avalisé la création vendredi dernier, lors de sa première réunion sous sa nouvelle configuration. Ces GIR associent policiers, gendarmes, douaniers et fonctionnaires des impôts pour démanteler les réseaux délinquants dans les banlieues.
Jean-Pierre Raffarin a promis que les effectifs des forces de sécurité, les bâtiments et les équipements seraient «mis à niveau» au prix d'un «important effort budgétaire». Des réformes administratives seront aussi engagées pour permettre aux policiers et gendarmes, désormais placés sous l'autorité unique du ministère de la Sécurité intérieure, de mettre en commun certains de leurs moyens.
Elément majeur du programme de la droite, la loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure sera adoptée dès cet été par le Parlement. Ce texte, préparé par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, «orientera l'action du gouvernement en matière de lutte contre l'insécurité dans les cinq prochaines années, en métropole et outre-mer», a expliqué Jean-François Copé. Durant le conseil, Nicolas Sarkozy a rappelé ses principaux objectifs: rétablir l'autorité de l'Etat dans les quartiers difficiles, lutter contre le terrorisme et la délinquance technologique, développer la police technique et scientifique, lutter contre l'immigration clandestine.
«Une augmentation alarmante de la délinquance»
Ces annonces surviennent au beau milieu d’une campagne électorale dominée par la lutte contre la violence et l’insécurité, laquelle demeure, selon les sondages, l’une des principales préoccupations des électeurs. Aussi le Premier ministre place-t-il ce thème au cœur de son message. Mardi 28 mai, lors d’une réunion à huis clos au ministère de l’Intérieur, Jean-Pierre Raffarin a rappelé que la sécurité était bien sa «première priorité». Selon lui, «l’État doit assurer sans faiblir ses missions essentielles (...) C’est la tâche qui nous revient. Elle nous est confiée par les Français. C’est ainsi que, pour ma part, je comprends le message qu’ils nous ont adressé le 5 mai au travers d’un spectaculaire et encourageant sursaut républicain».
Face aux préfets, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à ses côtés, le Premier ministre a diagnostiqué «une augmentation alarmante de la délinquance. Aussi, la première mission de mon gouvernement, c’est bien de renverser une évolution inacceptable». Détaillant le plan d’action gouvernemental et l'organisation des services de sécurité qu'il entend mettre en place, Nicolas Sarkozy a annoncé pour «bientôt» l’installation de Conférences départementales de sécurité (CDS). Coprésidées par les préfets et les procureurs de la République, les CDS seront le prolongement local du Conseil de sécurité intérieure (CSI) désormais placé sous l’autorité directe du président de la République.
Le ministre de l’Intérieur a déclaré aux préfets que leur rôle serait «central» et qu'ils devraient notamment, à la tête de ces CDS, définir «au plan local, au plus près du terrain», la politique décidée au niveau national par le CSI. La Conférence départementale de sécurité sera, comme le CSI, «chargée d'orienter et d'évaluer les actions de lutte contre la délinquance». Nicolas Sarkozy a annoncé aux représentants de l’Etat qu'il leur donnerait très prochainement des «instructions précises» sur ce point, en liaison avec le garde des Sceaux.
Autre élément clé du dispositif annoncé par le Premier ministre, des «conseils locaux de sécurité, présidés par les maires» auront «la responsabilité d'exprimer les attentes de la population et de mettre en oeuvre les actions de prévention». La mise en place des CDS et des conseils locaux de sécurité complétera la création de 26 «groupements d'intervention régionaux» (GIR), dont le CSI a avalisé la création vendredi dernier, lors de sa première réunion sous sa nouvelle configuration. Ces GIR associent policiers, gendarmes, douaniers et fonctionnaires des impôts pour démanteler les réseaux délinquants dans les banlieues.
Jean-Pierre Raffarin a promis que les effectifs des forces de sécurité, les bâtiments et les équipements seraient «mis à niveau» au prix d'un «important effort budgétaire». Des réformes administratives seront aussi engagées pour permettre aux policiers et gendarmes, désormais placés sous l'autorité unique du ministère de la Sécurité intérieure, de mettre en commun certains de leurs moyens.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 29/05/2002