Politique française
Congrès extraordinaire du PCF au printemps 2003
Le Parti communiste français (PCF) a renvoyé, le 27 juin, au dernier jour de sa conférence nationale, les décisions sur ses choix stratégiques, à un congrès au printemps 2003. Ce congrès sera l'occasion de tirer les leçons de la double déroute électorale, présidentielle et législative, et de lancer le chantier de la reconstruction du parti.
Après deux jours de débats houleux, tournant parfois aux déballages, les délégués de la conférence nationale du PCF, réunis à Gennevilliers, près de Paris, ont voté, le 27 juin, la tenue d'un congrès extraordinaire qui aura lieu au printemps 2003. C'est dans un climat d'autoflagellation et de règlement de comptes que les 640 cadres du parti ont fait leur examen de conscience, mais surtout le procès du mouvement politique et de ses dirigeants, jugés en partie responsables de la déroute du Parti communiste. Robert Hue et Marie-George Buffet, mis sous pression et au pied du mur, ont opté, dès le 26 juin - premier jour de la conférence - pour un débat sans tabou, allant jusqu'à faire leur mea culpa et à prôner la tenue d'un congrès, décisif pour l'avenir du parti.
Cependant, ni le président, ni la secrétaire nationale n'ont pour le moment remis en jeu leur mandat comme le réclamait pourtant une frange de communistes orthodoxes, depuis l'échec du parti aux élections présidentielle, où Robert Hue n'a obtenu que 3,37% des suffrages, et législatives, où le Parti communiste a réalisé un score de 4,91%, moitié moins qu'en 1997. Partagés entre trois courants contradictoires - orthodoxes, refondateurs et partisans de la mutation - les délégués n'ont eu de cesse de critiquer la stratégie du parti, lui reprochant notamment sa participation au gouvernement Jospin de 1997 à 2002.
Associer la société civile aux débats
Outre la tenue d'un congrès extraordinaire au printemps 2003, les responsables départementaux et nationaux ont décidé de lancer une série d’initiatives, telles que des débats sous forme de forums qui seraient ouverts aux militants et à la société civile. Ces forums, également proposés par la secrétaire nationale, Marie-George Buffet, prépareront le congrès pour «débattre de l’alternative politique». En vertu des statuts du parti, ces décisions devront toutefois être entérinées lors de la prochaine réunion des 240 membres du Conseil national du PCF, le Parlement du parti.
Ainsi pétitions, débats, campagnes de communication auprès de la société civile, réseaux de proximité viendront nourrir dans les prochaines semaines ce débat, dont le PCF prend soin de souligner qu’il «ne fait que commencer». Objectif recherché : la préparation de la riposte face à la droite. Les services publics, les retraites, la santé et la protection sociale seront, à n’en pas douter, les credo sur lesquels les communistes mobiliseront les salariés et l’opinion publique.
Cependant, ni le président, ni la secrétaire nationale n'ont pour le moment remis en jeu leur mandat comme le réclamait pourtant une frange de communistes orthodoxes, depuis l'échec du parti aux élections présidentielle, où Robert Hue n'a obtenu que 3,37% des suffrages, et législatives, où le Parti communiste a réalisé un score de 4,91%, moitié moins qu'en 1997. Partagés entre trois courants contradictoires - orthodoxes, refondateurs et partisans de la mutation - les délégués n'ont eu de cesse de critiquer la stratégie du parti, lui reprochant notamment sa participation au gouvernement Jospin de 1997 à 2002.
Associer la société civile aux débats
Outre la tenue d'un congrès extraordinaire au printemps 2003, les responsables départementaux et nationaux ont décidé de lancer une série d’initiatives, telles que des débats sous forme de forums qui seraient ouverts aux militants et à la société civile. Ces forums, également proposés par la secrétaire nationale, Marie-George Buffet, prépareront le congrès pour «débattre de l’alternative politique». En vertu des statuts du parti, ces décisions devront toutefois être entérinées lors de la prochaine réunion des 240 membres du Conseil national du PCF, le Parlement du parti.
Ainsi pétitions, débats, campagnes de communication auprès de la société civile, réseaux de proximité viendront nourrir dans les prochaines semaines ce débat, dont le PCF prend soin de souligner qu’il «ne fait que commencer». Objectif recherché : la préparation de la riposte face à la droite. Les services publics, les retraites, la santé et la protection sociale seront, à n’en pas douter, les credo sur lesquels les communistes mobiliseront les salariés et l’opinion publique.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 28/06/2002