Niger
Pourparlers entre pouvoir et mutins
Des négociations ont été engagées entre le pouvoir et les mutins de la région de Diffa après la libération des civils retenus en otage par les soldats rebelles.
Des négociations étaient en cours lundi en fin d'après-midi entre le pouvoir et les soldats-mutin de la région de Diffa. Les négociations ont été entamées après que les mutins ont relaché dimanche soir les responsables civils qu'ils retenaient en otage.
Ainsi les mutins ont relâché le préfet de la région, Karadji Ayarga, ainsi qu’un député et le chef du canton de N'Guigmi qu’ils retenaient prisonniers depuis le 30 juillet. Ces libérations ont été obtenues au terme de négociations menées «par téléphone» selon un responsable de la région cité par l’AFP (Agence France Presse).
Aucune indication n’était en revanche disponible lundi sur le sort des autres responsables (notamment militaires) qui sont encore aux mains des mutins. Des mutins qui se sont repliés dans les casernes de N’Guigmi et de N’Gourti après l’intervention des forces loyalistes qui ont repris le contrôle de la ville de Diffa.
Les négociations sont conduites par les trois responsables libérés auxquels s'est joint l'imam de Diffa. Les soldats avaient déclaré dès le début de leur mouvement qu'ils se mutinaient pour obtenir une augmentation de leur solde.
Le président doit s'adresser à la nation
Le président nigérien, Mamadou Tandja, devait s'adresser à la nation au cours d'une intervention radio-télévisée lundi soir au terme d'une journée agitée. En effet, dans la nuit de dimanche à lundi, certains militaires ont tenté de prendre le contrôle d'un dépôt d'armes à Niamey, la capitale.
Les coups de feu et les tirs d’armes lourde ont provoqué la panique dans plusieurs quartiers de Niamey dans la nuit de dimanche à lundi, rapporte Moussa Kaka, le correspondant de RFI dans la capitale nigérienne. Des soldats mutins, issus de trois casernes ont tenté de s’emparer d’un dépôt d’armes et se sont heurtés aux forces loyalistes et notamment à la garde présidentielle.
Manifestement, les informations concernant les risques d’extension de la mutinerie qui a éclaté la semaine dernière à Diffa dans l’est du pays étaient parvenues aux oreilles de l’état-major. Il faut dire que les casernes dans tout le pays ont été placées en état d’alerte depuis le début de l’agitation à Diffa.
Globalement, la tendance semble à l’accalmie. Interrogé lundi matin sur RFI, le premier ministre Hama Amadou a estimé que «depuis deux jours les mutins tentent de créer les conditions d’une résolution à l’amiable de l’affaire et le gouvernement essaye d’aller dans la même direction pour que de tels événements ne se reproduisent pas».
Ecouter également la déclaration du premier ministre Hama Amadou sur l'antenne de RFI, le 05/08/2002
Ecouter également Abdoulkarim Dodo-Boukari,Universitaire Nigérien, spécialiste des rapports entre l'armée et la démocratie. Il fait une analyse à chaud de la mutinerie des derniers jours à Biffa. Au micro de Jean Hélène.
Ainsi les mutins ont relâché le préfet de la région, Karadji Ayarga, ainsi qu’un député et le chef du canton de N'Guigmi qu’ils retenaient prisonniers depuis le 30 juillet. Ces libérations ont été obtenues au terme de négociations menées «par téléphone» selon un responsable de la région cité par l’AFP (Agence France Presse).
Aucune indication n’était en revanche disponible lundi sur le sort des autres responsables (notamment militaires) qui sont encore aux mains des mutins. Des mutins qui se sont repliés dans les casernes de N’Guigmi et de N’Gourti après l’intervention des forces loyalistes qui ont repris le contrôle de la ville de Diffa.
Les négociations sont conduites par les trois responsables libérés auxquels s'est joint l'imam de Diffa. Les soldats avaient déclaré dès le début de leur mouvement qu'ils se mutinaient pour obtenir une augmentation de leur solde.
Le président doit s'adresser à la nation
Le président nigérien, Mamadou Tandja, devait s'adresser à la nation au cours d'une intervention radio-télévisée lundi soir au terme d'une journée agitée. En effet, dans la nuit de dimanche à lundi, certains militaires ont tenté de prendre le contrôle d'un dépôt d'armes à Niamey, la capitale.
Les coups de feu et les tirs d’armes lourde ont provoqué la panique dans plusieurs quartiers de Niamey dans la nuit de dimanche à lundi, rapporte Moussa Kaka, le correspondant de RFI dans la capitale nigérienne. Des soldats mutins, issus de trois casernes ont tenté de s’emparer d’un dépôt d’armes et se sont heurtés aux forces loyalistes et notamment à la garde présidentielle.
Manifestement, les informations concernant les risques d’extension de la mutinerie qui a éclaté la semaine dernière à Diffa dans l’est du pays étaient parvenues aux oreilles de l’état-major. Il faut dire que les casernes dans tout le pays ont été placées en état d’alerte depuis le début de l’agitation à Diffa.
Globalement, la tendance semble à l’accalmie. Interrogé lundi matin sur RFI, le premier ministre Hama Amadou a estimé que «depuis deux jours les mutins tentent de créer les conditions d’une résolution à l’amiable de l’affaire et le gouvernement essaye d’aller dans la même direction pour que de tels événements ne se reproduisent pas».
Ecouter également la déclaration du premier ministre Hama Amadou sur l'antenne de RFI, le 05/08/2002
Ecouter également Abdoulkarim Dodo-Boukari,Universitaire Nigérien, spécialiste des rapports entre l'armée et la démocratie. Il fait une analyse à chaud de la mutinerie des derniers jours à Biffa. Au micro de Jean Hélène.
par Philippe Couve
Article publié le 05/08/2002