Niger
Fin de partie pour les mutins
Le pouvoir nigérien affirme avoir mis en déroute les soldats qui s’étaient mutinés dans l’est du pays. La mouvance présidentielle réclame la cour martiale pour les insurgés accusés d’avoir fomenté un coup d’Etat.
L’heure n’est plus à la négociation au Niger. Loin des paroles d’apaisement et d’ouverture à la négociation prononcées lundi sur RFI par le Premier ministre Hama Amadou, les partis au pouvoir réclament maintenant la mise en place d’une cour martiale pour juger les soldats mutins de Diffa (est du pays) qui affirmaient être entrés en rébellion pour réclamer des augmentations de salaires, la mutation de leurs supérieurs et une amnistie générale.
Dans un communiqué, la mouvance présidentielle affirme que l’objectif des insurgés était de conduire «une véritable opération ayant toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat». Les partis au pouvoir affirment qu’il existait «un plan savamment orchestré» et que l’objectif était de provoquer des «troubles sanglants» pour renverser le régime.
Outre l’opération des soldats mutins de Diffa dans l’est du pays, c’est la tentative de coup de force survenue à Niamey lundi qui est visée par ces accusations. Après cette tentative de prise de contrôle d’un dépôt d’armes par des insurgés et la fusillade qui l’a accompagnée, aucun bilan n’a été fourni par les autorités qui se sont contentées d’indiquer que des arrestations avaient eu lieu.
«Le gouvernement à quelque chose à cacher»
Autre signe de raidissement du pouvoir, la promulgation d’un décret qui vise la presse et particulièrement la presse étrangère. Le texte qui émane de la présidence interdit la diffusion de «toute information de nature à nuire à la mise en œuvre des opérations de défense nationale». Les correspondants de la presse étrangère ont été accusés par le pouvoir de «jeter de l’huile sur le feu».
Face à ces accusations, les correspondants de la presse étrangère ont condamné dans un communiqué commun «les menaces proférées» contre plusieurs d’entre eux. Pour sa part, le secrétaire général de l’Union des journalistes privés au Niger estime que «si le gouvernement a pris ce décret, c’est qu’il a quelque chose à cacher aux Nigériens».
Pour l’heure, aucune information de source indépendante n’est disponible concernant la situation dans la région de Diffa. Les autorités affirment avoir repris «sans bavure» la caserne de N’Guigmi et avoir libéré les responsables militaires qui étaient encore entre les mains des mutins. Le ministre de la défense, Sabiou Dadi Gao, assure que «l’ordre et la sécurité sont rétablis» mais il n’a fourni aucun bilan ni précisé si des combats avaient eu lieu.
Une partie des mutins pourrait avoir trouvé refuge au Nigeria voisin. Le ministre de la Défense de Niamey a en tout cas demandé l’extradition d’une centaine d’entre eux aux autorités nigérianes. On ne disposait mercredi matin d’aucune information concernant la dernière caserne qui serait entre les mains des mutins, celle de N’Gourti vers laquelle les forces loyalistes seraient en train de faire route.
Commentant la situation au Niger, le secrétaire général de l’ONU s’est dit «très inquiet». Kofi Annan condamne «toute tentative de s’emparer du pouvoir par la force ou d’utiliser la violence pour exprimer ses doléances».
Dans un communiqué, la mouvance présidentielle affirme que l’objectif des insurgés était de conduire «une véritable opération ayant toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat». Les partis au pouvoir affirment qu’il existait «un plan savamment orchestré» et que l’objectif était de provoquer des «troubles sanglants» pour renverser le régime.
Outre l’opération des soldats mutins de Diffa dans l’est du pays, c’est la tentative de coup de force survenue à Niamey lundi qui est visée par ces accusations. Après cette tentative de prise de contrôle d’un dépôt d’armes par des insurgés et la fusillade qui l’a accompagnée, aucun bilan n’a été fourni par les autorités qui se sont contentées d’indiquer que des arrestations avaient eu lieu.
«Le gouvernement à quelque chose à cacher»
Autre signe de raidissement du pouvoir, la promulgation d’un décret qui vise la presse et particulièrement la presse étrangère. Le texte qui émane de la présidence interdit la diffusion de «toute information de nature à nuire à la mise en œuvre des opérations de défense nationale». Les correspondants de la presse étrangère ont été accusés par le pouvoir de «jeter de l’huile sur le feu».
Face à ces accusations, les correspondants de la presse étrangère ont condamné dans un communiqué commun «les menaces proférées» contre plusieurs d’entre eux. Pour sa part, le secrétaire général de l’Union des journalistes privés au Niger estime que «si le gouvernement a pris ce décret, c’est qu’il a quelque chose à cacher aux Nigériens».
Pour l’heure, aucune information de source indépendante n’est disponible concernant la situation dans la région de Diffa. Les autorités affirment avoir repris «sans bavure» la caserne de N’Guigmi et avoir libéré les responsables militaires qui étaient encore entre les mains des mutins. Le ministre de la défense, Sabiou Dadi Gao, assure que «l’ordre et la sécurité sont rétablis» mais il n’a fourni aucun bilan ni précisé si des combats avaient eu lieu.
Une partie des mutins pourrait avoir trouvé refuge au Nigeria voisin. Le ministre de la Défense de Niamey a en tout cas demandé l’extradition d’une centaine d’entre eux aux autorités nigérianes. On ne disposait mercredi matin d’aucune information concernant la dernière caserne qui serait entre les mains des mutins, celle de N’Gourti vers laquelle les forces loyalistes seraient en train de faire route.
Commentant la situation au Niger, le secrétaire général de l’ONU s’est dit «très inquiet». Kofi Annan condamne «toute tentative de s’emparer du pouvoir par la force ou d’utiliser la violence pour exprimer ses doléances».
par Philippe Couve
Article publié le 08/08/2002