Répression sur le Web
Des logiciels pour tromper la censure
Déjouer la censure sur Internet, c’est le défi que s’est lancé un collectif de pirates américains. Ils travaillent actuellement à un projet ambitieux de réseau anonyme d'échange d'informations. Son nom: «Hacktivismo».
La censure avance à grande vitesse sur Internet. De la Chine à la Birmanie en passant par la Tunisie et l’Arabie Saoudite, de plus en plus de pays bloquent régulièrement l’accès à des informations politiquement sensibles. Et notamment à des sites de médias étrangers, d’organisations de défense des droits de l’homme où les internautes peuvent être confrontés au risque d’un déferlement d’idées étrangères «subversives».
Un collectif de pirates américains, «the Cult of the Dead Cow» (le Culte de la vache morte) a décidé de se battre contre ces pays qui censurent l’accès au Web. Depuis près de deux ans, ces hacktivistes (contraction des mots «hacker» et activiste) se sont donnés pour mission de monter un réseau anonyme d’échange d’informations relatives aux violations du droit à la libre expression. L’objectif de ce projet baptisé «Hacktivismo» est de permettre à quiconque veut dénoncer des abus de le faire via Internet, anonymement.
Contourner les «firewalls»
«Hacktivismo» repose, pour le moment, sur un premier logiciel dénommé «Camera Shy» qui permet de garantir la confidentialité des courriers électroniques. Disponible gratuitement sur Internet, «Camera Shy» permet de chiffrer ou dissimuler un message texte à l’intérieur d’une image. Ce logiciel utilise un procédé de stéganographie. Cette technique -utilisée de longue date par les spécialistes du chiffrement- qui consiste à cacher des données au sein d’autres données, n’empêche pas l’utilisateur d’être repéré sur la Toile. En revanche, elle permet de masquer le fait que l’utilisateur échange un fichier chiffré.
Dans les mois à venir, «Hacktivismo» va s’étoffer d’une nouvelle application baptisée «Peekabooty» capable de contourner les filtres de contrôle des contenus (Firewalls) sur Internet très employés au Vietnam, en Tunisie ou en Chine, et où l’on ne peut quasiment pas consulter un site de médias occidental ou un site d’ONG.
Fondé sur un réseau d’utilisateurs, «Peekabooty» est un système de navigation qui permet de masquer la source des données voyageant sur le réseau. Le principe est le suivant. Le navigateur permet de lancer une recherche. La requête est alors diffusée aux utilisateurs du réseau. Lorsque l’un d’entre eux trouve la réponse, «Peekabooty» la compresse, la crypte, puis la renvoie à l’internaute qui en a fait la demande. Le contenu transmis entre les deux internautes est crypté, et ne peut donc pas en théorie censuré.
Un collectif de pirates américains, «the Cult of the Dead Cow» (le Culte de la vache morte) a décidé de se battre contre ces pays qui censurent l’accès au Web. Depuis près de deux ans, ces hacktivistes (contraction des mots «hacker» et activiste) se sont donnés pour mission de monter un réseau anonyme d’échange d’informations relatives aux violations du droit à la libre expression. L’objectif de ce projet baptisé «Hacktivismo» est de permettre à quiconque veut dénoncer des abus de le faire via Internet, anonymement.
Contourner les «firewalls»
«Hacktivismo» repose, pour le moment, sur un premier logiciel dénommé «Camera Shy» qui permet de garantir la confidentialité des courriers électroniques. Disponible gratuitement sur Internet, «Camera Shy» permet de chiffrer ou dissimuler un message texte à l’intérieur d’une image. Ce logiciel utilise un procédé de stéganographie. Cette technique -utilisée de longue date par les spécialistes du chiffrement- qui consiste à cacher des données au sein d’autres données, n’empêche pas l’utilisateur d’être repéré sur la Toile. En revanche, elle permet de masquer le fait que l’utilisateur échange un fichier chiffré.
Dans les mois à venir, «Hacktivismo» va s’étoffer d’une nouvelle application baptisée «Peekabooty» capable de contourner les filtres de contrôle des contenus (Firewalls) sur Internet très employés au Vietnam, en Tunisie ou en Chine, et où l’on ne peut quasiment pas consulter un site de médias occidental ou un site d’ONG.
Fondé sur un réseau d’utilisateurs, «Peekabooty» est un système de navigation qui permet de masquer la source des données voyageant sur le réseau. Le principe est le suivant. Le navigateur permet de lancer une recherche. La requête est alors diffusée aux utilisateurs du réseau. Lorsque l’un d’entre eux trouve la réponse, «Peekabooty» la compresse, la crypte, puis la renvoie à l’internaute qui en a fait la demande. Le contenu transmis entre les deux internautes est crypté, et ne peut donc pas en théorie censuré.
par Myriam Berber
Article publié le 16/08/2002