Côte d''Ivoire
Hypothétique cessez-le-feu
width=80 height=60 border=0 hspace=3 align=top> |
href="javascript:MM_openBrWindow('repere.asp?Id_Rep=17077&SurTitre=Côte d Ivoire&Titre=Les soldats français à Bouaké&TitreRep=La Côte d Ivoire sur internet','poprepere','width=600,height=530,scrollbars=yes,resizable=yes')" >La Côte d'Ivoire sur Internet Un répertoire de sites se raportant à la Côte d'Ivoire. |
Le «groupe de contact» de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a annoncé tenir des mutins qu’il a rencontré et du gouvernement de Laurent Gbagbo, l’intention des uns et des autres de signer à Yamoussoukro un accord de cessez-le-feu. Mais tout dépendra du texte que la délégation ministérielle soumettra aux protagonistes.
Les ministres formant «le groupe de contact» de la CEDEAO se sont réjouis des premiers résultats de leur mission. Ils ont discuté avec les mutins, rencontré les autorités d’Abidjan, et sont en mesure de proposer à la signature à Yamoussoukro le texte d’un cessez-le-feu, ce 4 octobre en fin d’après-midi. «Nous avons franchi un premier pas important dans le processus du dialogue et de négociation pour mettre fin à cette crise», a déclaré Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire exécutif de la CEDEAO.
Le principe du cessez-le-feu a tour à tour inquiété les protagonistes. D’abord, le gouvernement ivoirien. Il annonce depuis début de la mutinerie, le 19 septembre, une vaste offensive des troupes loyalistes, récuse ce processus, arguant qu’un accord de cessez-le-feu, entérinerait de fait la scission du pays. En effet les mutins occupent les principales villes du nord et disent «contrôler 40% du territoire national». Mais le président Laurent Gbagbo a évolué sur la question. Il ne s’oppose plus à la signature d’un cessez-le-feu. Les réserves viennent maintenant du côté des mutins qui craignent un marché de dupe. Ils ont été les premiers à accepter le principe d’un cessez-le-feu, qui doit s’ouvrir sur des négociations. Fort des positions qu’ils tiennent, ce processus leur accorderait aussi une reconnaissance.
L’inquiétude des mutins
Le projet d’accord élaboré par le «groupe de contact» de la CEDEAO, n’emporte pas les faveurs des mutins, mais convient au pouvoir d’Abidjan. Selon l’AFP, certains passages du projet de texte stipulent «que les mutins déposent les armes et que l’autorité du gouvernement soit rétablie sur l’ensemble du territoire». Le porte-parole des mutins à Bouaké, l’adjudant Tuo Fozié a fait part des réserves de ces derniers. Ils étudient d’abord le texte avant de se déterminer sur la marche à suivre. Selon lui, la suspension des mouvements de troupes pendant les discussions, n’a pas été respectée par le camp adverse qui aurait acheminé des renforts sur une ligne de front au sud de Bouaké. Et du coup, le déplacement à Yamoussoukro pour la signature est soumis à une discussion entre les mutins.
Ils sont d’autant plus inquiets que les troupes françaises présentes au sud de Bouaké disent avoir reçu ordre de faire respecter une ligne de démarcation, empêchant les mutins de dépasser leurs positions en direction de Yamoussoukro, la capitale administrative. En revanche, elles n’auraient pas reçu le même ordre pour empêcher les loyalistes de remonter vers le nord, et donc vers les positions tenues par les mutins. Néanmoins, les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense réaffirment la position de neutralité de la France dans la crise, lors d’une conférence de presse conjointe à Paris, le 4 octobre. Mais si les rebelles décident de marcher sur Abidjan, et puisque de «nombreux français et étrangers résident à Abidjan, notre mission est de les défendre», a conclu Jean-François Bureau, le porte-parole du ministère français de la Défense.
Les ministres formant «le groupe de contact» de la CEDEAO se sont réjouis des premiers résultats de leur mission. Ils ont discuté avec les mutins, rencontré les autorités d’Abidjan, et sont en mesure de proposer à la signature à Yamoussoukro le texte d’un cessez-le-feu, ce 4 octobre en fin d’après-midi. «Nous avons franchi un premier pas important dans le processus du dialogue et de négociation pour mettre fin à cette crise», a déclaré Mohamed Ibn Chambas, le secrétaire exécutif de la CEDEAO.
Le principe du cessez-le-feu a tour à tour inquiété les protagonistes. D’abord, le gouvernement ivoirien. Il annonce depuis début de la mutinerie, le 19 septembre, une vaste offensive des troupes loyalistes, récuse ce processus, arguant qu’un accord de cessez-le-feu, entérinerait de fait la scission du pays. En effet les mutins occupent les principales villes du nord et disent «contrôler 40% du territoire national». Mais le président Laurent Gbagbo a évolué sur la question. Il ne s’oppose plus à la signature d’un cessez-le-feu. Les réserves viennent maintenant du côté des mutins qui craignent un marché de dupe. Ils ont été les premiers à accepter le principe d’un cessez-le-feu, qui doit s’ouvrir sur des négociations. Fort des positions qu’ils tiennent, ce processus leur accorderait aussi une reconnaissance.
L’inquiétude des mutins
Le projet d’accord élaboré par le «groupe de contact» de la CEDEAO, n’emporte pas les faveurs des mutins, mais convient au pouvoir d’Abidjan. Selon l’AFP, certains passages du projet de texte stipulent «que les mutins déposent les armes et que l’autorité du gouvernement soit rétablie sur l’ensemble du territoire». Le porte-parole des mutins à Bouaké, l’adjudant Tuo Fozié a fait part des réserves de ces derniers. Ils étudient d’abord le texte avant de se déterminer sur la marche à suivre. Selon lui, la suspension des mouvements de troupes pendant les discussions, n’a pas été respectée par le camp adverse qui aurait acheminé des renforts sur une ligne de front au sud de Bouaké. Et du coup, le déplacement à Yamoussoukro pour la signature est soumis à une discussion entre les mutins.
Ils sont d’autant plus inquiets que les troupes françaises présentes au sud de Bouaké disent avoir reçu ordre de faire respecter une ligne de démarcation, empêchant les mutins de dépasser leurs positions en direction de Yamoussoukro, la capitale administrative. En revanche, elles n’auraient pas reçu le même ordre pour empêcher les loyalistes de remonter vers le nord, et donc vers les positions tenues par les mutins. Néanmoins, les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense réaffirment la position de neutralité de la France dans la crise, lors d’une conférence de presse conjointe à Paris, le 4 octobre. Mais si les rebelles décident de marcher sur Abidjan, et puisque de «nombreux français et étrangers résident à Abidjan, notre mission est de les défendre», a conclu Jean-François Bureau, le porte-parole du ministère français de la Défense.
par Didier Samson
Article publié le 04/10/2002