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Sommet France-Afrique 2003

La France reçoit l’Afrique

Mercredi s’ouvre à Paris la conférence ministérielle préparatoire du XXIIème sommet France-Afrique. La réunion des chefs d’Etat et de gouvernement démarrent jeudi. La conférence a notamment pour objectif de préparer le dossier que la France s’est engagée à défendre lors de la réunion du prochain G8, qu’elle accueille en juin à Evian. Mais, compte tenu de la situation dans nombre de pays du continent, on peut craindre que l’examen des dossiers d’actualité constitueront l’essentiel des discussions.
Ensemble dans le nouveau partenariat : l’intitulé même de la manifestation place ce sommet dans la continuité du projet en cours d’élaboration depuis son adoption en 2001, le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique). Il s’inscrit dans la volonté d’accrocher l’Afrique au train du développement des échanges internationaux, dans le cadre de leur mondialisation. Cette idée-force s’appuie sur la construction d’ensemble régionaux cohérents et implique le respect d’un certain nombre de règles (de bonne gouvernance) et de conditions (de stabilité). Bien que l’actualité africaine viendra immanquablement perturber les débats, l’examen des progrès réalisés et du chemin qu’il reste à accomplir demeure l’axe prioritaire du sommet. Voire de la diplomatie française qui entend bien porter le dossier sur la table du prochain sommet du G8, à Evian en juin prochain.

Indépendamment de l’aspect formel de la rencontre, les sommets de chefs d’Etat et de gouvernement sont avant tout l’occasion pour les participants de se rencontrer et d’échanger leurs points de vue sur les questions les plus préoccupantes du moment lors de discussions en coulisses et d’entretiens bilatéraux. Dès mercredi après-midi, le président Chirac recevra ainsi les présidents ghanéen (en charge de la CEDEAO), togolais et soudanais. A mi-chemin entre les nécessités du protocole et les exigences de la diplomatie, mercredi soir, le président français reçoit à dîner ses homologues francophones déjà présents à Paris. De leurs côtés, les ministres des Affaires étrangères, qui ouvrent les travaux en fin d’après-midi, dîneront au ministère des Affaires Etrangères. Trente-huit chefs d’Etat et cinq Premiers ministres sont attendus. A l’exception de la Somalie, tous les pays africains seront représenter, ainsi que l’Union africaine et l’Onu.

Le secrétaire général Kofi Annan doit d’ailleurs prendre la parole lors de l’ouverture solennelle du sommet, jeudi matin, au Palais des congrès, après les discours à la tribune du président français et du chef de l’Etat camerounais, hôte du précédent sommet. Les travaux à huis-clos démarreront dans la foulée avec une première séance consacrée au Nepad, sous la conduite du président sud-africain Thabo Mbeki. Le Premier ministre français recevra ensuite les délégations à déjeuner avant la reprise des travaux à huis-clos au cours desquels sont attendus les interventions des présidents malien, sur la Santé et l’Education, et mozambicain, sur l’Agriculture ; le roi du Maroc et le président mauritanien prendront la parole sur les questions d’eau. Tous les participants au sommet se retrouveront pour un dîner à l’Elysée à l’issue de cette première journée de travail.

Les présents, les absents

Vendredi, les travaux reprendront pour une courte matinée au cours de laquelle le président égyptien est attendu sur le thème de la lutte contre le terrorisme et le président tanzanien sur l’Environnement et le Développement durable. La fin du conférence est programmée pour midi avec les discours de clôture du président français et de l’hôte du XXIIIème sommet.

A la veille de l’ouverture de la conférence des chefs d’Etat, surgissent les traditionnels interrogations sur les présences et les absences significatives de personnalités du club franco-africain. Mercredi, il semblait acquis que les présidents ivoiriens, nigérians, angolais, tunisien et kenyan ne viendraient pas. On s’interrogeait encore mercredi sur la présence du Libérien, du Gambien et du Bissau-guinéen.



par Georges  Abou

Article publié le 19/02/2003