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Inde

Raffarin veut dynamiser les échanges franco-indiens

Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a choisi l'Inde pour son premier voyage officiel hors d'Europe. Au programme, dynamiser les échanges commerciaux franco-indiens, encore bien modeste.
L'enjeu est de taille: l’Inde est un marché d’un milliard de personnes, à fort potentiel de développement, où la France est fort peu présente. Elle est au 15ème rang des fournisseurs et au 9ème rang des clients de l’Inde. Le commerce extérieur franco-indien ne représente que 0,3% des exportations françaises et 2% des importations indiennes.

La délégation qui accompagne le Premier ministre français, outre le ministre de l’Economie et des finances, Francis Mer, celui des Transports Gilles de Robien et la ministre chargée de la Recherche et des nouvelles technologies, Claudie Haigneré, est forte d’une trentaine de chefs d’entreprises dont le premier d’entre eux, Ernest-Antoine Seillière, président du Medef.

Parmi les éléments de nature à favoriser l’implantation des entreprises françaises en Inde et, plus généralement le développement des échanges, la libéralisation progressive de l’économie indienne en ce qui concerne le secteur bancaire, la liberté des échanges, la fiscalité. Pour l’heure, la France n’est que le 8ème investisseur étranger dans le pays qui connaît des taux de croissance de l’ordre de 5% par an.

Compétition Airbus-Boeing

Jean-Pierre Raffarin a donc choisi la ville de Bangalore, une des technopoles les plus actives du monde, où se tient chaque année le salon Aéro India qui rassemble plus de 150 entreprises internationales du secteur en provenance de 17 pays. La présence du président d’EADS, Philippe Camus et celui du groupe Dassault, Serge Dassault, tombe fort à propos. En effet, des accords portant sur la vente de 78 Airbus aux compagnies indiennes et d’une centaine de Mirages 2000 sont en cours de finalisation, même s’ils ne seront pas formellement signés à l’occasion de la visite du Premier ministre français. En revanche, l'entreprise française Turbomeca du groupe
Snecma a bien signé avec l'Hindustan Aeronautics Ltd (HAL) un accord d'une valeur de 300 millions d'euros pour la fourniture de plusieurs centaines de turbines destinées aux hélicoptères indiens ALH.

On évalue à plus de 200 le nombre des avions dont le transport aérien indien devra se doter dans les vingt prochaines années. La compétition Airbus-Boeing bat son plein. A cela s’ajoute un accord concernant la construction en Inde de six sous-marins, en négociation, pour environ 2 milliards d’euros.

Les discussions politiques qui suivront ensuite à Delhi, entre Jean-Pierre Raffarin et le Premier ministre indien Atal Bihari Vajpayee ne manqueront pas d’aborder le thème de l’insécurité dans la région. Insécurité que l’Inde attribue en grande partie au Pakistan son rival et voisin sur la question territoriale du Cachemire et sur la protection accordée par Islamabad aux mouvements islamistes extrémistes. L’Inde reproche à la France de continuer à fournir de l’armement au Pakistan.



par Francine  Quentin

Article publié le 06/02/2003