Arabie Saoudite
Attentats antiaméricains meurtriers à Ryad
Trois explosions simultanées ont fait plusieurs dizaines de morts lundi soir à Ryad, la capitale de l'Arabie Saoudite. L'attentat visait apparemment des expatriés américains. 44 Américains et trois Japonais font d'ailleurs parti des victimes. Un attentat qui survient à la veille de l’arrivée à Ryad de Colin Powell.
Selon des témoins, plusieurs hommes armés ont attaqué trois ensembles résidentiels où habitent des expatriés occidentaux, dans le quartier est de Ryad. Ils ont tiré sur les gardes, puis ont pénétré dans les résidences avec leurs voitures qu'ils ont fait exploser.
Cet attentat visait clairement les Etats-Unis mais aussi les dirigeants saoudiens puisque l'une des cibles était le bâtiment administratif de la société américaine Vinell qui entraîne la garde nationale saoudienne, commandée par le prince héritier Abdallah Ben Abdelaziz.
L'attentat n'a pas été revendiqué. Mais Colin Powell –qui malgré l'attaque, n'a pas annulé sa venue à Ryad prévue dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient– a déclaré y voir la signature d'Al-Qaïda. Pour le secrétaire d'État américain, «Al-Qaïda a été affaibli, mais pas détruit. Il peut toujours frapper et reste une menace pour le monde».
Avertissements
Pour sa part, le ministre saoudien de l'Intérieur a affirmé que ce genre d'opération suicide était sans précédent dans le royaume et qu'elle était «probablement liée à la découverte la semaine dernière à Ryad d'une cellule terroriste d'Al-Qaïda». Mercredi dernier en effet, les autorités saoudiennes ont saisi 377 kilos d'explosifs et 55 grenades à main, et annoncé être à la recherche de 19 membres présumés du réseau d'Oussama Ben Laden.
Il ne s'agit pas du premier attentat contre des intérêts occidentaux en Arabie Saoudite. Il y a une quinzaine de jours, un Américain travaillant sur une base navale a été grièvement blessé par un tireur inconnu
A écouter également:
Olivier Da Lage, rédacteur en chef adjoint de RFI et spécialiste du golfe Persique interrogé par Caroline Paré.
Cet attentat visait clairement les Etats-Unis mais aussi les dirigeants saoudiens puisque l'une des cibles était le bâtiment administratif de la société américaine Vinell qui entraîne la garde nationale saoudienne, commandée par le prince héritier Abdallah Ben Abdelaziz.
L'attentat n'a pas été revendiqué. Mais Colin Powell –qui malgré l'attaque, n'a pas annulé sa venue à Ryad prévue dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient– a déclaré y voir la signature d'Al-Qaïda. Pour le secrétaire d'État américain, «Al-Qaïda a été affaibli, mais pas détruit. Il peut toujours frapper et reste une menace pour le monde».
Avertissements
Pour sa part, le ministre saoudien de l'Intérieur a affirmé que ce genre d'opération suicide était sans précédent dans le royaume et qu'elle était «probablement liée à la découverte la semaine dernière à Ryad d'une cellule terroriste d'Al-Qaïda». Mercredi dernier en effet, les autorités saoudiennes ont saisi 377 kilos d'explosifs et 55 grenades à main, et annoncé être à la recherche de 19 membres présumés du réseau d'Oussama Ben Laden.
Il ne s'agit pas du premier attentat contre des intérêts occidentaux en Arabie Saoudite. Il y a une quinzaine de jours, un Américain travaillant sur une base navale a été grièvement blessé par un tireur inconnu
A écouter également:
Olivier Da Lage, rédacteur en chef adjoint de RFI et spécialiste du golfe Persique interrogé par Caroline Paré.par Jean Piel
Article publié le 13/05/2003
