Irak
Opération Crotale du désert contre les pro-Saddam
Près de trois mois après la chute du régime de Saddam Hussein, les Etats-Unis ne sont toujours pas parvenus à pacifier l’Irak. Si les pillages qui ont suivi la prise de Bagdad ne sont aujourd’hui plus qu’un mauvais souvenir, l’insécurité s’est en revanche fortement accrue à travers tout le pays et il ne se passe pas une journée sans que les troupes américano-britanniques n’essuient des attaques. L’administrateur en chef américain en Irak, Paul Bremer, a reconnu récemment que les forces de la coalition faisait face à une «résistance organisée». Face aux critiques de plus en plus acerbes aux Etats-Unis sur les dangers encourus par les «boys», le Pentagone a lancé dimanche une vaste opération pour tenter d’écraser la résistance irakienne à la présence américaine.
Appuyées par des avions et des véhicules blindés, les forces américaines ont lancé dimanche une vingtaine de raids dans l’ancien bastion de Saddam Hussein au nord de Bagdad afin de tenter de mater la résistance armée à leur présence en Irak. Ce n’est pas la première fois que les Américains lancent une opération contre les forces demeurées fidèles à l’ancien dictateur. Le Pentagone a en effet déjà mené deux interventions, Peninsule et Scorpion du désert, durant le mois de juin dans un triangle situé au nord et à l’ouest de Bagdad. Des dizaines de personnes avaient été arrêtées sans que ne cessent pour autant les embuscades contre les forces de la coalition. Dans ce contexte et face aux nombreuses critiques aux Etats-Unis et en Irak, la nouvelle opération, baptisée Crotale du désert se veut beaucoup plus ambitieuse. Son objectif est en effet de «capturer les partisans de l’ancien régime, les anciens membres de la Garde républicaine et des milices».
Au total 26 000 soldats participent à cette opération. Une soixantaine de personnes auraient déjà été arrêtées, parmi elles un haut cadre du parti Baas dont l’identité n’a pas été révélée. Des armes, dont 8 kalachnikov, et des documents liés à l’ancien régime auraient également été saisis. Pour cette opération qui se poursuivait encore lundi, le Pentagone a utilisé les grands moyens grâce notamment aux hommes du corps expéditionnaire Ironhorse, qui possèdent la technologie la plus avancée au monde. Les unités sur le terrain possèdent en outre un équipement pour le combat de nuit qui leur permet d'agir dès le crépuscule. Mais ce déploiement de moyens n’a pas empêché lundi les partisans présumés de Saddam Hussein de se livrer à de nouveaux actes de sabotages. Un incendie d’origine criminelle a en effet détruit à Bagdad un dépôt de pièces de rechange pour le réseau électrique, déjà mis à mal par d’autres attaques contre le réseau d’oléoducs et de gazoducs qui alimente les centrales électriques de la capitale.
Saddam Hussein responsables de tous les maux
La multiplication des actes de sabotage et les attaques quasi-quotidiennes contre les troupes américaines fragilisent de plus en plus l’ancienne opposition irakienne. Pour justifier son incapacité et celle de l’administration civile américaine à pacifier le pays, le président du Congrès national irakien, Ahmed Chalabi, a ainsi accusé l’ancien dictateur irakien d’être le principal responsable des sabotages et des violences. «Saddam Hussein avait un plan, pas un plan militaire crédible contre les forces américaines en Irak mais un plan pour après la défaite que nous le voyons appliquer aujourd’hui», a-t-il affirmé. Selon lui, il existe des éléments prouvant que cette stratégie avait été formulée avant même la guerre en Irak. «Les forces américaines, a-t-il précisé, ont découvert des tracts offrant des récompenses pour tuer leurs militaires et nous avons des informations sur les activités des baasistes partout dans le pays telles que des réunions et des transferts de fonds».
Ahmed Chalabi soutient en outre que Saddam Hussein est derrière toutes les opérations anti-américaines. «Il n’est certes pas personnellement impliqué dans chacune de ces actions mais il donne les ordres tout en prenant d’énormes précautions pour ne pas se faire repérer», a-t-il souligné. Ces explications ont toutefois été relativisées par l’administrateur américain, Paul Bremer. «On ne peut pas exclure cette possibilité mais il semblerait qu’il s’agisse jusqu’à présent d’opérations entreprises indépendamment par des sympathisants de Saddam», a-t-il souligné en précisant qu’il n’y avait pour l’instant aucun signe d’un commandement ou d’un contrôle central.
Près de trois mois après la chute de Bagdad, les Américains, qui n’ont jusqu’à présent trouvé aucune trace des armes de destruction massive, ont le plus grand mal à justifier que ni l’ancien dictateur, ni ses deux fils, ni les membres de sa garde rapprochée ne soient encore tombés entre leurs mains. Interrogé sur le sujet, Paul Bremer, qui avait récemment affirmé que l’ancien président irakien serait bientôt arrêté, a fait valoir que l’Irak était un pays étendu et que Saddam Hussein avait bénéficié de 30 ans de pouvoir pour se construire des caches. «Mais nous l’aurons mort ou vif», a-t-il assuré.
Au total 26 000 soldats participent à cette opération. Une soixantaine de personnes auraient déjà été arrêtées, parmi elles un haut cadre du parti Baas dont l’identité n’a pas été révélée. Des armes, dont 8 kalachnikov, et des documents liés à l’ancien régime auraient également été saisis. Pour cette opération qui se poursuivait encore lundi, le Pentagone a utilisé les grands moyens grâce notamment aux hommes du corps expéditionnaire Ironhorse, qui possèdent la technologie la plus avancée au monde. Les unités sur le terrain possèdent en outre un équipement pour le combat de nuit qui leur permet d'agir dès le crépuscule. Mais ce déploiement de moyens n’a pas empêché lundi les partisans présumés de Saddam Hussein de se livrer à de nouveaux actes de sabotages. Un incendie d’origine criminelle a en effet détruit à Bagdad un dépôt de pièces de rechange pour le réseau électrique, déjà mis à mal par d’autres attaques contre le réseau d’oléoducs et de gazoducs qui alimente les centrales électriques de la capitale.
Saddam Hussein responsables de tous les maux
La multiplication des actes de sabotage et les attaques quasi-quotidiennes contre les troupes américaines fragilisent de plus en plus l’ancienne opposition irakienne. Pour justifier son incapacité et celle de l’administration civile américaine à pacifier le pays, le président du Congrès national irakien, Ahmed Chalabi, a ainsi accusé l’ancien dictateur irakien d’être le principal responsable des sabotages et des violences. «Saddam Hussein avait un plan, pas un plan militaire crédible contre les forces américaines en Irak mais un plan pour après la défaite que nous le voyons appliquer aujourd’hui», a-t-il affirmé. Selon lui, il existe des éléments prouvant que cette stratégie avait été formulée avant même la guerre en Irak. «Les forces américaines, a-t-il précisé, ont découvert des tracts offrant des récompenses pour tuer leurs militaires et nous avons des informations sur les activités des baasistes partout dans le pays telles que des réunions et des transferts de fonds».
Ahmed Chalabi soutient en outre que Saddam Hussein est derrière toutes les opérations anti-américaines. «Il n’est certes pas personnellement impliqué dans chacune de ces actions mais il donne les ordres tout en prenant d’énormes précautions pour ne pas se faire repérer», a-t-il souligné. Ces explications ont toutefois été relativisées par l’administrateur américain, Paul Bremer. «On ne peut pas exclure cette possibilité mais il semblerait qu’il s’agisse jusqu’à présent d’opérations entreprises indépendamment par des sympathisants de Saddam», a-t-il souligné en précisant qu’il n’y avait pour l’instant aucun signe d’un commandement ou d’un contrôle central.
Près de trois mois après la chute de Bagdad, les Américains, qui n’ont jusqu’à présent trouvé aucune trace des armes de destruction massive, ont le plus grand mal à justifier que ni l’ancien dictateur, ni ses deux fils, ni les membres de sa garde rapprochée ne soient encore tombés entre leurs mains. Interrogé sur le sujet, Paul Bremer, qui avait récemment affirmé que l’ancien président irakien serait bientôt arrêté, a fait valoir que l’Irak était un pays étendu et que Saddam Hussein avait bénéficié de 30 ans de pouvoir pour se construire des caches. «Mais nous l’aurons mort ou vif», a-t-il assuré.
par Mounia Daoudi
Article publié le 30/06/2003