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Arabie Saoudite

Méga-contrats gaziers pour Total et Shell

Total remporte un important projet d'exploration et de production de gaz en Arabie Saoudite. Le groupe français sera associé à l'anglo-néerlandais Royal Dutch/Shell. Un pas important dans l'exploitation des immenses réserves de gaz du royaume saoudien. C’est la première fois depuis la nationalisation des hydrocarbures à la fin des années 70 que le royaume s’ouvre aux investisseurs étrangers dans ce secteur hautement stratégique.
Il n'y a pas que du pétrole en Arabie Saoudite. Le premier producteur mondial de brut, figure aussi au quatrième rang pour ses réserves de gaz. En 1999, le prince héritier Abdallah Ben Abdelaziz qui dirige effectivement le royaume depuis l’embolie cérébrale qui a frappé le roi Fahd en 1995, a donc lancé une initiative gazière pour développer cette source d'énergie et ouvrir ces réserves de gaz aux compagnies étrangères.

Mais ces compagnies ont été jugés trop gourmandes. Et le ministère du pétrole saoudien a suspendu trois projets d'une valeur totale de 25 milliards de dollars. Motif : les compagnies demandent des quantités de gaz trop importantes.

Un gisement de 200 000 kilomètres carrés

Après de nouvelles négociations, le projet de Total et Royal Dutch/Shell est donc finalement accepté. Le consortium pourra exploiter un gisement de 200 000 kilomètres carrés dans le désert du Roub Al Khali, dans le sud du royaume, pour un investissement estimé à 5 milliards de dollars.

L'Arabie Saoudite donne ainsi le coup d'envoi de sa production gazière. Elle ne compte pas s'arrêter là, puisque le royaume convie le banc et l'arrière-banc des firmes pétrolières internationales à discuter de nouveaux projets gaziers, lors d'une grande réunion la semaine prochaine, à Londres.



par Karim  Lebhour

Article publié le 17/07/2003