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Guinée-Bissau

Coup d’État militaire : Kumba Yalla renversé

Un coup d’État militaire a renversé dimanche le président Kumba Yalla, avec à sa tête le général Seabra Correia qui s’est proclamé président par intérim. Des élections législatives devaient avoir lieu dans un mois.
Un mois avant les législatives prévues pour le 12 octobre prochain, l’armée s’est emparée dimanche matin du pouvoir en Guinée-Bissau. Le président Kumba Yalla a été renversé et le chef d’état-major de l’armée bissau-guinéenne le général Verissimo Seabra Correia s’est proclamé président par intérim quelques heures plus tard. Il a assuré, sur les écrans de la télévision nationale, assumer la présidence du comité militaire pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique, jusqu’aux élections.

Le président destitué Kumba Yalla avait accédé au pourvoir en janvier 2000 après des élections qui devaient mettre un terme à une agitation chronique depuis le précédent putsch militaire de 1998. Toutefois, il avait du lui-même faire face à deux tentatives avortées de coup d’état. Fin 2002, le président avait limogé le gouvernement et avait annoncé de nouvelles élections législatives. Le scrutin a été reporté pour la troisième fois, en juin dernier, en raison de l’impréparation des listes électorales.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Ahmedou Ould Abdallah, a demandé, depuis son siège de Dakar, que les législatives aient lieu comme prévu le 12 octobre conformément aux engagements pris auprès du Conseil de sécurité de l’ONU et qu’elle se déroulent en toute équité et dans la transparence. L’émissaire de Kofi Annan a souligné le caractère prévisible du coup d’état de dimanche relevant le contexte d’aggravation «de la tragédie qu’a vécue ces dernières années la Guinée-Bissau qui a empêché tout progrès dans le processus de paix et apporté la désolation à toute la population».

Selon le nouveau chef d’État la vie du président déchu n’est pas en danger et il est libre de quitter le pays s’il le souhaite.



par Francine  Quentin

Article publié le 14/09/2003