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Budget

Raffarin renonce à son amnistie fiscale

Jean-Pierre Raffarin enterre provisoirement une mesure chère à son ministre de l'Economie. 

		(Photo :AFP)
Jean-Pierre Raffarin enterre provisoirement une mesure chère à son ministre de l'Economie.
(Photo :AFP)
Le Premier ministre a renoncé à inscrire dans le budget 2005 son projet d'amnistie fiscale visant à favoriser le retour des capitaux illégalement sortis du territoire français. Cette décision contente une bonne partie de la classe politique.

Ce n'est pas un abandon, tout au plus un renoncement, pour un projet qui a suscité un tollé à gauche et parfois même à droite. Conscient que cette amnistie fiscale pouvait déboucher sur une réouverture du débat sur l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), Jean-Pierre Raffarin a, semble-t-il, choisi de faire machine arrière.

A gauche, le Parti socialiste se réjouit de l'abandon de cette mesure qualifiée d’« immorale et de cynique ». Une vision partagée par les centristes mais aussi par une bonne partie de l'UMP, Nicolas Sarkozy, en tête.

Les réticences de Jacques Chirac

Jacques Chirac a, quant à lui, manifesté de sérieuses réticences, gardant sans doute en mémoire la suppression de l'ISF. Cette promesse faite aux électeurs les plus fortunés en 1986 avait contribué à sa défaite présidentielle deux ans plus tard. Le chef de l'État, prudent, a donc décidé d'éviter d'enflammer sa majorité dès la rentrée.

Jean-Pierre Raffarin, prétextant les conclusions d'une étude réalisée par Bercy, cède ainsi aux amicales pressions, au grand regret du patronat. Mais Matignon n'enterre pas pour autant ce projet. Une discussion devrait être engagée, dès l'automne, par la Commission au niveau européen.

par Clarisse  Vernhes

Article publié le 16/08/2004 Dernière mise à jour le 16/08/2004 à 13:57 TU