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Télécommunications

Le mobile à l’assaut des espaces publics

Lecture de ticket électronique sur mobile par un lecteur de code-barres à deux dimensions. 

		®http://www.francetelecom.com
Lecture de ticket électronique sur mobile par un lecteur de code-barres à deux dimensions.
®http://www.francetelecom.com
Un mobile est devenu un objet usuel que l’on a toujours sur soi c’est pourquoi les nouveaux services censés accompagner le téléphone du futur sont en plein essor, et pas seulement du côté de la consommation individuelle. Les usages collectifs se multiplient également.

L'utilisation des services publics en ligne et autres opérations administratives remporte un grand succès en France, comme en atteste les quelque 1,2 million de déclarations d'impôts en ligne réalisées en 2004. C’est pourquoi après Internet, les services publics s’apprêtent à entrer dans l’ère de la téléphonie mobile. Dès cet automne, le gouvernement va mettre en place dans le cadre du programme d’administration électronique (ADELE), un numéro de téléphone unique le 3939 ou «Allo, service public » permettant à tout citoyen d’obtenir des renseignements administratifs ou de suivre au jour le jour son dossier.

Sur le plan local, les mairies montent également au créneau. De nouveaux services visent à rapprocher l'administration des usagers et à leur faciliter les démarches de tous ordres. Avec pour objectif final : éviter au maximum la paperasse. Bientôt, on pourra envoyer un SMS pour obtenir un extrait de naissance à sa mairie ou pour inscrire un enfant à l’école. En attendant, c’est une première en France, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), les particuliers peuvent payer depuis janvier 2004 le stationnement avec leur mobile.

Un titre de transport sous la forme d’un code

L'idée est simple : permettre de payer son stationnement sur la voirie d’un simple appel grâce à son téléphone mobile soit en composant un numéro court, soit en se connectant par Internet Mobile sur http://issy.movilor.net. Accessible à tous les abonnés, le service «Issy Mobile» permet à tout moment à l'automobiliste de prolonger ou écourter son temps de parking, changer de zone de stationnement, consulter le temps restant (un Texto est d'ailleurs envoyé 10 minutes avant l'expiration du stationnement), gérer son compte prépayé (porte-monnaie électronique créé lors de l’inscription), etc. Pour les agents de la municipalité, la vérification est très rapide puisqu’équipé de leur assistant numérique (PDA), il vérifie de suite si le stationnement est en règle en rentrant le numéro d’immatriculation.

Et pourquoi ne pas utiliser son portable comme un véritable titre de transport ou ticket de cinéma. C’est l’idée qu’ont eue les chercheurs de la division Recherche et Développement de France Télécom. Ils ont mis au point un service baptisé «m-Ticketing» qui permet d'afficher à l'écran de son téléphone, sous la forme d'un code-barres, un billet.  Après une transaction effectuée sur le mobile, ce dernier peut être envoyé sur le terminal du client sous la forme d'un SMS-image. Le code-barres intègre des informations complètes sur la transaction (nom du client, moyen de paiement utilisé, heure de départ et d’arrivée). Le client n’a plus qu’à présenter son écran de téléphone devant un lecteur semblable à ceux présents aux caisses des supermarchés pour valider son billet. Au Japon et en Corée du Sud où le téléphone est roi, ces nouveaux services ont déjà gagné les faveurs du public. 

Tous ses services sont en général très bien accueillis à la fois par les particuliers (gains de temps, souplesse, simplicité) mais également par les agents de contrôle pour les mêmes raisons que l’usager mais également parce que ce type de services évite les frictions et les litiges. Reste un problème de taille, celui de la traçabilité des individus. Avec la mise en oeuvre de ce type de technologie, que reste-t-il de notre liberté d’aller et venir en toute confidentialité ? Pas grand chose si l’on en croit une recommandation publiée fin de l’année 2003 par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), qui fait de ce dossier un de ses axes prioritaires pour l’année à venir. En effet, la Cnil craint que le maillage dense de milliers d’objets communicants comme notamment le codes-barres et les puces-radio RF-Id permettront à terme le profilage des individus.



par Myriam  Berber

Article publié le 01/10/2004 Dernière mise à jour le 01/10/2004 à 09:14 TU