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Algérie

Violences à l'approche du ramadan

Barrage de police à Alger. Après l'accrochage armé du 3 octobre entre forces de l'ordre et islamistes, la population craint un ramadan sanglant.  

		(Photo: AFP)
Barrage de police à Alger. Après l'accrochage armé du 3 octobre entre forces de l'ordre et islamistes, la population craint un ramadan sanglant.
(Photo: AFP)
Un violent accrochage entre forces de l’ordre et un groupe armé en plein cœur d’Alger, le 3 octobre, fait craindre aux populations un mois de jeûne sanglant comme cela a été le cas pendant les années 90.

Toute l’après-midi du dimanche 3 octobre le quartier Belouizdad (ex-Belcourt) d’Alger était un véritable camp retranché. Les populations terrorisées étaient se sont barricadées à l’intérieur de leur maison, alors que policiers et forces spéciales de l’armée avaient ordonné un bouclage total du quartier. Ce n’est que vers 19 heures (heure d’Alger) que les forces de sécurité ont levé leur siège, les tirs de part et d’autre ayant cessé. Le calme revenu, l’heure était au bilan : un civil et six policiers blessés et deux islamistes armés tués.  

En début d’après-midi un groupe d’islamistes armés avait pris pour cible une patrouille de la police algéroise faisant un blessé parmi les policiers. Le commando a pris la fuite mais les forces de sécurité sont parvenues à l’acculer à Belouizdad. Retranchés dans des boutiques et appartements de ce quartier populaire de la capitale, les membres du commando ont échangé pendant plusieurs heures des coups de feu avec les forces de sécurité. Selon la radio nationale algérienne, citant les propos des unités anti-terroristes «deux membres du commando sont en fuite».

Rassurer la population

Par ailleurs, la police a affirmé avoir identifié l’un des assaillants tués. Elle a révélé son identité, Abdelghani Bouti, un émir local que les autorités policières recherchent depuis plusieurs années. Elles le soupçonnent également d’être l’auteur de plusieurs attentats dans la région d’Alger. Cette identification a aussi permis aux autorités algériennes d’établir une relation entre ce commando et le Groupe salafiste pour la prédication et combat (GSPC), une organisation proche d’Al Qaïda.

Les autorités algériennes se refusent, par ailleurs,  à établir un quelconque lien entre cette attaque et la visite à Alger du président iranien, Mohamed Khatami. En revanche, elles devront prendre des dispositions supplémentaires de sécurité pour rassurer une population qui vit dans la peur de la reprise éventuelle des attentats et violences récurrents pendant le mois du ramadan, le jeûne musulman qui débute à la mi-octobre.



par Didier  Samson

Article publié le 04/10/2004 Dernière mise à jour le 04/10/2004 à 16:01 TU