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Afghanistan

Attentat suicide à Kaboul

Des soldats de la Force internationale, sécurisent Chicken Street après l'attaque à la grenade. 

		(Photo : AFP)
Des soldats de la Force internationale, sécurisent Chicken Street après l'attaque à la grenade.
(Photo : AFP)
Une attaque à la grenade a eu lieu dans Chicken Street, une rue très populaire de Kaboul samedi après-midi. Cette attaque, dans laquelle une Américaine a perdu la vie, survient à l'approche de l'annonce des résultats de l'élection présidentielle du 9 octobre.

De l'ISAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité à la coalition internationale en passant par les Nations unies et le gouvernement afghan, tout le monde s'en était félicité: le premier tour de l'élection présidentielle s'était déroulé dans le calme, quasiment sans incident.

Alors que 80% des bulletins ont été dépouillés, un homme entre dans Chicken Street, la rue la plus commerçante de Kaboul, et fait exploser, trois des six grenades qu'il porte à la ceinture. Attentat aussitôt revendique par un porte-parole des Taliban qui revendique aussi toutes les attaques menées sur le sol afghan. Faut-il voir dans l'attentat de samedi une réelle dégradation de la situation dans le pays, ou un geste spectaculaire mais isolé ?

La détermination des « jusqu’au-boutistes »

Malgré ses trois soldats blessés, l'ISAF ne veut pas voir dans l'attentat de samedi, une menace nouvelle. Pendant la campagne électorale, la force internationale a intercepté à Kaboul et dans sa région, pas loin d'une tonne d'explosifs et de loin en loin des roquettes tombent manquant de très loin leur objectif. Son niveau d'alerte n'a pas augmenté.

Mais le geste de cet homme seul, armé de simples grenades, agissant dans une rue commerçante au cœur de Kaboul, laisse planer une ombre: celle d'une nouvelle forme d'intervention de ces « jusqu'au-boutistes » qui savent qu'ils ont perdu la partie mais la joueront jusqu'au bout.

Pas de quoi déstabiliser le pays. Mais suffisamment pour faire mal au sein de la population civile.



par Valérie  Rohart

Article publié le 24/10/2004 Dernière mise à jour le 24/10/2004 à 08:44 TU