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Sécurité

Passeport européen : photo numérisée et empreintes digitales

Le chancelier allemand Gerhard Schröder pose devant une reproduction de son passeport biométrique. 

		(Photo : AFP)
Le chancelier allemand Gerhard Schröder pose devant une reproduction de son passeport biométrique.
(Photo : AFP)
Au nom de la guerre contre le terrorisme, les ministres européens de l’Intérieur ont décidé de rendre les empreintes digitales obligatoires, en sus de l’image faciale, dans les nouveaux passeports biométriques prévus pour fin 2005.

Pour s’adapter aux nouvelles technologies que les terroristes utilisent de plus en plus fréquemment, les ministres européens de l’Intérieur sont tombés d’accord, mardi 26 octobre, pour rendre obligatoire l’inclusion d’un second identifiant dans les nouveaux passeports biométriques. C’est la technique des empreintes digitales qui a été retenue. Des Etats non-membres de l’espace Schengen comme le Royaume-Uni, l’Irlande, la Norvège et l’Islande ont également décidé d’en faire autant, ils appliqueront cette mesure à leurs ressortissants. Une décision sur ce point était urgente, car les Etats-Unis ont fixé à octobre 2005 le délai qu’ils imposeraient pour les contrôles par recours à la biométrie des titres d’identité nécessaires à l’entrée sur leur territoire.

Initialement, les Etats-membres avaient décidé en juin de n’inclure que l’image faciale, en laissant à chacun l’option d’y ajouter une empreinte digitale. Mais l’Allemagne, la France et l’Italie notamment sont revenues à la charge, estimant qu’un seul identifiant biométrique ne serait pas assez sûr. Le projet Eurodac lancé par la Commission européenne, il y a deux ans, en est une illustration. Eurodac qui permet de traiter les demandes d’asile des Etats-membres de l’Union européenne est un système de comparaison des empreintes digitales des migrants aux frontières européennes.

Un degré de sécurité de très haut niveau

Cette décision des ministres européens coïncide avec l’entrée en vigueur des nouvelles mesures de précaution américaines pour les voyageurs étrangers pénétrant sur le territoire américain. Depuis le 26 octobre, les passeports à lecture optique sont obligatoires pour les visiteurs étrangers bénéficiant de l’exemption de visa pour entrer aux Etats-Unis. Les ressortissants de 27 pays dont 15 de l’Union européenne sont concernés par cette mesure. Les autorités fédérales américaines n’accordent pas en effet ce programme à l’ensemble des 25 pays de l’UE, mais au cas par cas suivant plusieurs critères de sécurité qui leur sont propres comme par exemple le nombre de ressortissants en séjour irrégulier après l’expiration de leurs visas.

Un dispositif temporaire puisque ce passeport à lecture optique devrait être remplacé à partir  d’octobre 2005. Le nouveau document biométrique muni d’une puce intégrera une photo  numérisée et les empreintes digitales. Le gouvernement américain avait accédé à la demande de l’Union européenne de reporter de deux ans l’entrée en vigueur de cette mesure, initialement prévue le 26 octobre 2004, mais le Congrès a réduit ce délai à un an. 

La biométrie qui permet d'identifier quelqu'un en scannant, dans un ordinateur, une caractéristique physique propre à cette personne (l'iris, la rétine, la forme de la main ou encore du visage) apporte un degré de sécurité de très haut niveau. C’est pourquoi l’Organisation civile de l’aviation internationale (OACI) a recommandé après les attentats du 11 septembre 2001 d’intégrer un identifiant biométrique dans les documents de voyage pour les rendre les plus difficiles à falsifier. Et même s’il n'est pas forcément infaillible à 100%, le contrôle biométrique est beaucoup plus rapide, en moyenne cinq secondes par personne dans la plupart des cas, moitié moins de temps qu'un contrôle d'identité humain.



par Myriam  Berber

Article publié le 26/10/2004 Dernière mise à jour le 06/08/2005 à 16:29 TU

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Christelle Andres

De Zéphir technologie et Zéphir production, deux sociétés françaises qui travaillent directement dans le domaine de la biométrie

«La biométrie va légitimer plus l'individu. Dans ma carte d'identité on va encrypter des données biométriques qui me sont personnelles. On ne peut normalement plus voler mon identité. Par exemple aux États-Unis, il y a un vol d'identité toutes les trois minutes.»

[26/10/2004]

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