Etats-Unis
Souriez, vous êtes fiché
A partir du 5 janvier 2004, le gouvernement américain met en place un nouveau système de fichage des visiteurs étrangers arrivant aux Etats-Unis. Au nom de la lutte anti-terroriste, les voyageurs provenant de pays dont Washington exigent un visa, devront céder leur empreintes digitales et leurs photos, pour accéder au territoire américain. Un projet qui suscite l’inquiétude des associations de défense des libertés.
Depuis les attentats du 11 septembre, le contrôle des passagers aux postes frontières est devenue une préoccupation majeure. A partir du 5 janvier, présenter son passeport aux salles d’embarquement ne suffira plus. Les visiteurs étrangers qui arriveront aux Etats-Unis seront systématiquement pris en photo et subiront un relevé d’empreintes digitales. Le nouveau système baptisé «US VISIT» -acronyme pour United States Visitor Information and Immigrant Status Indication Technology- qui va être mis en place dans les 115 aéroports internationaux du territoire américain, devrait permettre de contrôler de façon quasi-infaillible des informations concernant un touriste, un résident ou un immigrant, lors du passage de l’intéressé à la frontière. Près de 23 millions de personnes se rendent chaque année sur le territoire américain.
Les visiteurs provenant d'un pays dont les Etats-Unis exigent un visa seront photographiés de face et leurs empreintes digitales numérisées. Les caractéristiques des visiteurs seront ensuite comparées électroniquement avec celles consignées dans une banque de données, afin de déceler l'implication éventuelle de la personne fichée dans des activités terroristes ou criminelles. Les données seront stockées au ministère de la Sécurité intérieure. Elles pourront être consultées par d'autres agences fédérales dont notamment les services de l'immigration, des douanes, etc. Seuls les ressortissants de 27 pays -dont ceux de l’Union européenne- qui viennent aux Etats-Unis pour des courtes périodes, en touristes et en affaires, seront exemptés de ces nouvelles mesures à condition d'être en possession d'un passeport récent à lecture optique.
Des systèmes de «profilage»
Depuis les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis mettent en place des systèmes intelligents de «profilage». Le recours à la biométrie s’inscrit dans cette tendance lourde de renforcement du fichage et des mesures de sécurité. Une démarche qui fait débat aux Etats-Unis, et notamment parmi les associations de défense des libertés individuelles comme l’ACLU (American Civil Liberty Union) qui ont déjà fort à faire avec les fameuses «no-fly list» et le dispositif CAPPS II, un programme de collecte informatisée de toutes les données contenues dans le dossier de réservation des passagers (Passenger Name Record ou PNR).
Au début de 2006, le système «US VISIT» sera étendu à toutes les entrées terrestres ou maritimes des Etats-Unis. Les nouveaux visas et passeports délivrés par les autorités américaines comprendront des identifiants biométriques. L’Union européenne a décidé, en juin dernier, d’en faire autant. Elle a avancé à 2005 l'intégration des données biométriques dans les titres de séjour et visas fournis aux ressortissants de pays tiers. Reconnaissance faciale et empreinte digitale constituent les deux éléments clés qui seront intégrés prochainement dans les visas des étrangers. En France, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, a donné le feu vert à un tel dispositif. Ces règles sont inclues dans son projet de loi sur la maîtrise de l'immigration adopté par le Parlement le 28 octobre 2003.
Les visiteurs provenant d'un pays dont les Etats-Unis exigent un visa seront photographiés de face et leurs empreintes digitales numérisées. Les caractéristiques des visiteurs seront ensuite comparées électroniquement avec celles consignées dans une banque de données, afin de déceler l'implication éventuelle de la personne fichée dans des activités terroristes ou criminelles. Les données seront stockées au ministère de la Sécurité intérieure. Elles pourront être consultées par d'autres agences fédérales dont notamment les services de l'immigration, des douanes, etc. Seuls les ressortissants de 27 pays -dont ceux de l’Union européenne- qui viennent aux Etats-Unis pour des courtes périodes, en touristes et en affaires, seront exemptés de ces nouvelles mesures à condition d'être en possession d'un passeport récent à lecture optique.
Des systèmes de «profilage»
Depuis les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis mettent en place des systèmes intelligents de «profilage». Le recours à la biométrie s’inscrit dans cette tendance lourde de renforcement du fichage et des mesures de sécurité. Une démarche qui fait débat aux Etats-Unis, et notamment parmi les associations de défense des libertés individuelles comme l’ACLU (American Civil Liberty Union) qui ont déjà fort à faire avec les fameuses «no-fly list» et le dispositif CAPPS II, un programme de collecte informatisée de toutes les données contenues dans le dossier de réservation des passagers (Passenger Name Record ou PNR).
Au début de 2006, le système «US VISIT» sera étendu à toutes les entrées terrestres ou maritimes des Etats-Unis. Les nouveaux visas et passeports délivrés par les autorités américaines comprendront des identifiants biométriques. L’Union européenne a décidé, en juin dernier, d’en faire autant. Elle a avancé à 2005 l'intégration des données biométriques dans les titres de séjour et visas fournis aux ressortissants de pays tiers. Reconnaissance faciale et empreinte digitale constituent les deux éléments clés qui seront intégrés prochainement dans les visas des étrangers. En France, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, a donné le feu vert à un tel dispositif. Ces règles sont inclues dans son projet de loi sur la maîtrise de l'immigration adopté par le Parlement le 28 octobre 2003.
par Myriam Berber
Article publié le 05/01/2004