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Iran

Le Parlement adopte une loi en faveur de l'enrichissement d'uranium

Selon le président du Parlement iranien Gholam Ali Hadad Adel cette loi est un «<EM>message adressé à l'étranger</EM>» montrant que la République islamique&nbsp;«<EM>ne cédait pas à l'intimidation</EM>». 

		(Photo : AFP)
Selon le président du Parlement iranien Gholam Ali Hadad Adel cette loi est un «message adressé à l'étranger» montrant que la République islamique «ne cédait pas à l'intimidation».
(Photo : AFP)
Le Parlement iranien vient d'adopter -à l'unanimité des 247 députés présents- une loi sur le programme nucléaire en faveur de l'enrichissement de l'uranium, un texte qui revient sur le principe admis en octobre 2003 de suspendre toute activité liée à ce type de technologie, pouvant être employée à des fins militaires. Le vote de cette loi vise avant tout à conforter le négociateur iranien vis-à-vis de ses interlocuteurs étrangers, à moins d'une semaine des discussions prévues à Paris entre représentants iraniens, français, britanniques et allemands.
Après l'adoption de la loi, le président de l'assemblée a lui même parlé d'un «message adressé à l'étranger, montrant que le parlement iranien ne cédait pas à l'intimidation». La loi stipule que le gouvernement est tenu d'agir pour que «le pays maîtrise notamment le cycle de production du combustible» c'est-à-dire l'enrichissement de l'uranium, alors que les négociateurs européens souhaitent voir l'Iran renoncer à cette technologie -par crainte de la voir détournée à des fins militaires- quitte à fournir le combustible nécessaire au fonctionnement de la filière nucléaire civile iranienne.

Au cas où Téhéran ne cèderait pas, les Européens menacent de se ranger aux côtés des Américains, pour saisir le Conseil de sécurité des Nations unies dans le but d'obtenir la suspension immédiate des activités liées à l'enrichissement. Téhéran a plusieurs fois critiqué cette politique de la carotte et du bâton, mais se montre en même temps intéressé par la carotte, comme en témoigne les exigences émises ce dimanche par le ministère des Affaires étrangères. Il demande aux Européens un calendrier avec des engagements «précis et concrets», en vue d'une éventuelle coopération nucléaire. La reprise d'activités préalables à l'enrichissement d'uranium, en particulier la production de pièces de centrifugeuses, alimentent toutefois les inquiétudes des Européens sur les véritables intentions de Téhéran.



par Sophie  Malibeaux

Article publié le 31/10/2004 Dernière mise à jour le 31/10/2004 à 12:24 TU