Iran
La pression américaine s’accentue
(Photo : AFP)
L'Iran risque l'isolement au sein de la communauté internationale s'il ne fait pas marche arrière sur la question nucléaire. Les déclarations, de plus en plus menaçantes pour Téhéran, émanent du président George Bush et de sa conseillère à la sécurité nationale Condoleezza Rice.
L'administration américaine est en effet persuadée que l'Iran cherche à développer l'arme nucléaire...Ce n'est pas nouveau, mais ce qui l'est, c'est la récente décision de Téhéran de reprendre la construction de centrifugeuses, qui peuvent servir à enrichir de l'uranium destiné à des armes nucléaires.
Signe encore plus provoquant vis-à-vis de la communauté internationale, Téhéran aurait brisé des scellés apposés par l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, sur des centrifugeuses d'une installation nucléaire située à Natanz, à 250 kilomètres de la capitale iranienne.
Dialogue de sourdsPourtant, l'an dernier, Téhéran s'était engagé auprès d'une troïka européenne (France, Allemagne, Grande Bretagne) à suspendre toutes ses activités d'enrichissement d'uranium et à permettre aux inspecteurs de l'AIEA d'effectuer librement des inspections de ces sites.
L'Iran explique aujourd'hui qu'il ne s'agissait que d'une suspension de ses activités d'enrichissement d'uranium qui –en tout état de cause– ne servent qu'à produire du nucléaire civil, en clair l'électricité. Dialogue de sourds, que la troïka européenne tente de renouer.
Les Américains eux menacent désormais de recourir à des sanctions contre Téhéran via le conseil de sécurité des Nations unies. Une perspective que le régime iranien dit ne pas redouter.
par Bruno Daroux
Article publié le 03/08/2004 Dernière mise à jour le 03/08/2004 à 13:18 TU