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Catastrophes naturelles

Tremblements de terre à répétition au Japon

De violentes répliques ont eu lieu dans la région de Niigata ou s'est produit un séisme le 23 octobre dernier. 

		(Carte : RFI)
De violentes répliques ont eu lieu dans la région de Niigata ou s'est produit un séisme le 23 octobre dernier.
(Carte : RFI)
Il y a deux semaines, le Japon subissait dans la région de Niigata son plus fort tremblement de terre depuis celui de Kobe. Lundi, des répliques ont à nouveau secoué cette région du centre du pays, un pays régulièrement touché par des séismes.
Six répliques dont la plus forte a atteint une magnitude de 5,9 sur l’échelle de Richter (qui en compte 9) ont secoué la ville de Niigata, au centre du Japon. La première secousse s’est produite à 11h 16 locale, les suivantes, moins puissantes, ont fait trembler la terre un quart d’heure plus tard. Huit personnes ont été blessées dont cinq enfants et une femme victimes de l’effondrement d’un immeuble dans la ville de Tochio. Deux autres personnes âgées se sont blessées en faisant une chute. L’épicentre du séisme se situe dans la ville même de Niigata, à 200 kilomètres au nord-ouest de Tokyo. Malgré la distance, la secousse la plus forte (la première), a été ressentie dans plusieurs quartiers de la capitale. Le choc a fait vaciller pendant quelques secondes des tours du centre.

Des répliques « pendant au moins un mois »

La ligne de chemin de fer à grande vitesse qui relie Tokyo à Niigata a été temporairement interrompue par précaution. Une partie des autoroutes est fermée. Et le constructeur automobile nippon Honda vient d’arrêter sa production pendant deux jours, ce lundi 8 et le mardi 9 novembre, en raison d’un manque de pièces. Les installations de son fournisseur, Nippon Seiki Co.,Ltd, à Nagaoka, région de Niigata, ont été endommagées par les premières secousses d’octobre dernier. Les répliques de lundi ont d’ailleurs coïncidé avec la réouverture des dernières écoles publiques encore fermées depuis le tremblement de terre du 23 octobre dernier. L’agence météorologique avait prévenu qu’à partir de cette date, de fortes répliques pourraient survenir « pendant au moins un mois » dans la région. 35 000 habitants des environs de Niigata n’ont pas encore pu regagner leur domicile depuis le tremblement de terre initial. Environ 6200 personnes vivent encore dans leurs voitures ou sous des tentes installées par l’armée. 9400 maisons et immeubles avaient été détruits ou endommagés par ce séisme aussi fort que celui de Kobe en 1995 qui avait fait 6433 morts. « Nous nous attendons à ce que les répliques finissent par mourir après des phases d’activité fréquente puis ralentie » a indiqué Masahiro Yamamoto, responsable de la surveillance sismique à la météorologie nationale.

Tokyo menacée par « the Big One »

Le Japon se trouve dans une zone géographique très exposée aux tremblements de terre. Pas moins de quatre plaques tectoniques se rencontrent sur son territoire et à leurs lisières, les points de frottement provoquent chaque année des milliers de secousses plus ou moins fortes. Les séismes les plus puissants se produisent lorsque la compression entre les plaques devient insoutenable pour la croûte terrestre et déplacent les deux grandes lignes de faille qui traversent le pays. Tokyo, l’une des plus grandes métropoles d’Asie, vit avec le risque d’un méga-séisme, « the Big One ». Les sismologues savent que cela arrivera un jour en raison de la situation de la capitale japonaise dans cet ensemble instable.  Par le passé, le Japon a connu plusieurs séismes de grande ampleur. Dernier en date, celui de Kobe. Le séisme de Kanto, le 1er septembre 1923, a fait plus de 100 000 morts. Sa magnitude était de 8,3. En 1847, le séisme de Zenkoji, d’une magnitude de 7,4, a fait 34 000 morts. En 1896, le séisme de Sanriku, d’une magnitude de 7,6, a tué 22 000 personnes. Pour ce qui est de la prévision, aucune avancée scientifique ne permet de prévoir ce genre de catastrophe. Seule solution pour un pays aussi exposé, construire systématiquement selon des normes antisismiques et donner régulièrement à la population des consignes de survie et des informations sur l‘organisation des secours.  

  



par Colette  Thomas

Article publié le 08/11/2004 Dernière mise à jour le 08/11/2004 à 15:51 TU