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Côte d'Ivoire

Début du rapatriement

Aéroport d’Abidjan le 10 novembre : la France amorce l'évacuation de ses ressortissants. 

		(Photo : AFP)
Aéroport d’Abidjan le 10 novembre : la France amorce l'évacuation de ses ressortissants.
(Photo : AFP)
Depuis la destruction des moyens aériens de l’armée ivoirienne par les forces françaises, le sentiment anti-français grandit en Côte d’Ivoire obligeant le gouvernement français à organiser l’évacuation de ses ressortissants qui le souhaitent.

Face à la montée du sentiment anti-français à Abidjan Paris a décidé d’offrir aux ressortissants français qui le souhaitent la possibilité de quitter la Côte d’Ivoire. Mais dans le vent de panique et de violence qui souffle actuellement sur la Côte d’ivoire, ce sont tous les étrangers qui se sentent menacés, les européens en particulier. Ils sont déjà quelque 1 300 Européens, dont une majorité de Français à se réfugier au 43ème Bataillon d’infanterie de la marine. Ailleurs, sous la protection de l’ONU se sont 1 600 autres personnes qui attendent d’être évacuées.

Le nombre des candidats au départ grandit d’heure en heure contraignant le gouvernement français à prendre en conseil des ministres un décret « d’ordre de réquisition de toutes les compagnies aériennes françaises ». Quatre avions gros porteurs doivent décoller d’Abidjan pour ramener à Paris des ressortissants français. Un millier de personnes sont attendues dans les heures qui viennent. Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Renaud Muselier accueillera les premiers rapatriés à l’aéroport parisien de Roissy vers 20 heures. Plus de 15 000 Français vivent actuellement en Côte d’Ivoire dont environ 8 000 binationaux.  

Le gouvernement italien a aussi décidé de rapatrier ses ressortissants qui souhaitent partir de Côte d’Ivoire. Un gros porteur Hercules C-130 des forces aériennes italiennes doit partir de Pise, au centre du pays, avec à son bord des fonctionnaires qui auront pour mission d’organiser le retour des 500 Italiens vivant en Côte d’Ivoire. Pour la Russie dont une centaine de ressortissants vit en Côte d’Ivoire, la question de l’évacuation n’est pas encore posée.

 Dans les rues d’Abidjan, des milliers de manifestants défilent en réclamant le départ de l’armée française. En direction des quartiers de Cocody et du Plateau affluent des hordes de jeunes, farouches supporters du président Laurent Gbagbo convaincus d’empêcher par leur nombre et leur détermination « le renversement programmé du chef de l’Etat ». Pillages, incendies d’établissements scolaires, violences de toutes sortes accompagnent les mouvements des « jeunes patriotes » qui visent précisément les Français et les intérêts français en Côte d’Ivoire.



par Didier  Samson

Article publié le 10/11/2004 Dernière mise à jour le 10/11/2004 à 15:10 TU

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Annie Fave

Journaliste à RFI

«Il n'y a pas de consignes de départ pour les Français de Côte d'Ivoire.»

[10/11/2004]

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