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Cachemire

Le Premier ministre pakistanais à New Delhi

Le Premier ministre pakistanais, Shaukat Aziz (à droite), effectue sa première visite en Inde depuis sa nomination l’été dernier. 

		(Photo : AFP)
Le Premier ministre pakistanais, Shaukat Aziz (à droite), effectue sa première visite en Inde depuis sa nomination l’été dernier.
(Photo : AFP)
Le chef du gouvernement pakistanais, Shaukat Aziz, est à New Delhi où il effectue sa première visite en Inde depuis sa nomination l'été dernier. La diplomatie indienne a quelque peu minimisé l'événement en insistant sur sa qualité de président sortant de l'Association d'Asie du Sud pour la coopération régionale (SAARC). Mais c'est bien sûr le processus de paix entre les deux puissances nucléaires régionales qui sera au cœur des entretiens. Un processus engagé au début de l'année et marqué ces derniers jours par des crispations sur le dossier-clé du Cachemire.

Si l'on s'en tient au propos du président pakistanais, jeudi dernier, il n'y a rien à attendre sur le fond de cette visite. Pervez Musharraf réagissait alors au refus catégorique, exprimé la veille par Manmohan Singh, de toute remise en cause de la « ligne de contrôle » qui divise le Cachemire depuis 1949. La déclaration publique du Premier ministre indien, alors en visite à Srinagar, avait fortement déplu à Islamabad, où l'on considère le re-découpage de la province himalayenne comme un règlement possible.

Cette escalade verbale avait éclipsé le redéploiement militaire partiel engagé au même moment par l'armée indienne. Un geste que Shaukat Aziz devrait toutefois saluer, d'autant qu'il s'est poursuivi hier avec le retrait de 800 soldats de la ville même de Srinagar. Et aussi parce qu'il confirme l'engagement pris en janvier, au moment de la relance du dialogue indo-pakistanais, par l'ancien Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee.

L'ensemble du processus, militaire, politique et économique, se poursuit d'ailleurs selon le calendrier établi à l'époque. Manmohan Singh et son homologue pakistanais ne manqueront sans doute pas de le souligner mercredi à l'occasion de leur tête-à-tête, même si la polémique de ces derniers jours est venue rappeler qu'il faudra du temps pour parvenir à la paix entre les deux puissances rivales de l'Asie du Sud.



par Alain  Renon

Article publié le 23/11/2004 Dernière mise à jour le 23/11/2004 à 15:24 TU