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Proche-Orient

Sharon et Abbas prêts à se rencontrer

Le chef de l'OLP Mahmoud Abbas (G)&nbsp;se déclare «<EM>prêt à rencontrer</EM>» le Premier ministre israélien Ariel Sharon (D) après l'élection du 9 janvier prochain. 

		(Photos : AFP)
Le chef de l'OLP Mahmoud Abbas (G) se déclare «prêt à rencontrer» le Premier ministre israélien Ariel Sharon (D) après l'élection du 9 janvier prochain.
(Photos : AFP)
Après l'annonce vendredi du retrait de Marwan Barghouti, son principal rival, le chef de l'OLP Mahmoud Abbas semble assuré de succéder à Yasser Arafat à la tête de l'Autorité palestinienne lors de l'élection du 9 janvier. Dernier ralliement en date sur son nom : celui, dimanche matin, des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa. D'ailleurs, Mahmoud Abbas se projette déjà dans l'après 9 janvier et envisage à ce moment-là de rencontrer Ariel Sharon. C'est ce qu'il a déclaré à l'hebdomadaire Newsweek, dans l'édition qui paraît lundi. Newsweek a aussi interrogé le Premier ministre israélien.

«Après les élections, je suis prêt à rencontrer Sharon à n'importe quel moment.» C'est ce que Mahmoud Abbas a déclaré à Newsweek, qui recueillait en même temps, dans une interview séparée, les propos très comparables du Premier ministre israélien. Interrogé sur son intention de voir Mahmoud Abbas, Ariel Sharon a répondu : «Quand ils voudront une rencontre, nous nous rencontrerons.» Une disponibilité réciproque qui s'applique d'abord à la question de Gaza. Ariel Sharon ne ménagera pas ses efforts pour coordonner, dit-il, son plan de désengagement avec le nouveau gouvernement palestinien. Ici, Mahmoud Abbas fait une réserve de taille : il ne sera prêt à prendre le contrôle de Gaza qu'après reconstruction de l'appareil sécuritaire palestinien, car actuellement, surtout à Gaza, il concède que prévaut un certain chaos.

Invités à réagir aux menaces qu'a valu à Ariel Sharon ce retrait programmé de Gaza, Mahmoud Abbas dit croire en la force du Premier ministre israélien, tandis que celui-ci avoue trouver étrange de devoir maintenant aussi se protéger des Juifs qu'il a défendus toute sa vie. Les deux hommes prononcent des paroles de confiance mutuelle. Pour Mahmoud Abbas, Ariel Sharon va bien faciliter l'organisation du prochain scrutin, et pour Ariel Sharon, Mahmoud Abbas est opposé à la violence, ce qui ne veut pas dire qu'il pourra imposer la fin du terrorisme. 



par Michèle  Gayral

Article publié le 28/11/2004 Dernière mise à jour le 28/11/2004 à 14:21 TU