Turquie-Union européenne
Le soutien de Chirac à Ankara
(Photo: AFP)
« La France et l'Europe ont tout intérêt à ce que la Turquie les rejoigne ». Mais bien sûr, a rappelé Jacques Chirac, il reste encore beaucoup de progrès à accomplir dans le domaine des droits de l'homme, du statut des femmes, des libertés religieuses ou du droit des minorités. Mais une fois tous les critères remplis, la Turquie devra faire partie intégrante de l'Europe.
« On ne peut pas demander à un peuple de faire tant d'efforts et finalement le rejeter, ce serait une lourde responsabilité face à l'histoire », a poursuivi le chef de l'Etat dans un message à l'adresse de tous les sceptiques qui sont majoritaires, notamment à droite. L'intérêt de l'Europe est de faire pencher la Turquie dans son camp. c'est une des conditions de la paix et de la stabilité du continent, a estimé le président français.
Une victoire des valeurs européennes dans un grand pays musulman et laïc serait sans doute le meilleur rempart contre la guerre des cultures et des civilisations, a résumé M. Chirac avant d'ajouter, pour rassurer ses concitoyens, que toute nouvelle adhésion devra être approuvée par référendum. Les français auront donc, le moment venu, leur mot à dire sur l'entrée de la Turquie dans l'Union.
par Isabelle Chenu
Article publié le 16/12/2004 Dernière mise à jour le 16/12/2004 à 13:55 TU