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Turquie-Union européenne

Le soutien de Chirac à Ankara

Jacques Chirac, à la télévision française, le 15 décembre 2004. 

		(Photo: AFP)
Jacques Chirac, à la télévision française, le 15 décembre 2004.
(Photo: AFP)
Le président français s’est adressé aux Français, mercredi soir, pour plaider la cause de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, à la veille de l’ouverture d’un sommet décisif. C’est une prise de position courageuse qu’assume le chef de l’Etat français dans un contexte national de forte réticence de l’opinion publique, au deux-tiers opposée à cette perspective, et en raison d’une classe politique extrêmement divisée sur cette question. Jeudi matin, la presse turque était unanime pour saluer l’engagement de Jacques Chirac.

« La France et l'Europe ont tout intérêt à ce que la Turquie les rejoigne ». Mais bien sûr, a rappelé Jacques Chirac, il reste encore beaucoup de progrès à accomplir dans le domaine des droits de l'homme, du statut des femmes, des libertés religieuses ou du droit des minorités. Mais une  fois tous les critères remplis, la Turquie devra faire partie intégrante de l'Europe.

« On ne peut pas demander à un peuple de faire tant d'efforts et finalement le rejeter, ce serait une lourde responsabilité face à l'histoire », a poursuivi le chef de l'Etat dans un message à l'adresse de tous les sceptiques qui sont majoritaires, notamment à droite. L'intérêt de l'Europe est de faire pencher la Turquie dans son camp. c'est une des conditions de la paix et de la stabilité du continent, a estimé le président français.

Une victoire des valeurs européennes dans un grand pays musulman et laïc serait sans doute le meilleur rempart contre la guerre des cultures et des civilisations, a résumé M. Chirac avant d'ajouter, pour rassurer ses concitoyens, que toute nouvelle adhésion devra être approuvée par référendum. Les français auront donc, le moment venu, leur mot à dire sur l'entrée de la Turquie dans l'Union.



par Isabelle  Chenu

Article publié le 16/12/2004 Dernière mise à jour le 16/12/2004 à 13:55 TU

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Bernard Accoyer

Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale

«Au sein de l'UMP il y a quasi-unanimité pour l'ouverture des négociations (...) par contre vis-à-vis de l'adhésion il y a une position négative.»

[16/12/2004]

Correspondant en Turquie

«Ce que refuserait Ankara c'est en un mot un traitement spécial, une politique du deux poids deux mesures par rapport aux autres candidats»

[16/12/2004]

Ilter Turkmen

Ancien ministre turc des Affaires étrangères

«C'est une victoire aussi bien pour Ankara que pour l'Union européenne.»

[06/10/2004]

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