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Togo

Eyadéma : 38 ans de pouvoir personnel

Le général Eyadéma lors de sa réélection en juin 2003.(Photo : AFP)
Le général Eyadéma lors de sa réélection en juin 2003.
(Photo : AFP)
Pour les uns, le président togolais qui est mort ce week-end, était l'un des «dinosaures» d'une Afrique des dictatures. Pour les autres, c'était le rempart de stabilité face à des «opposants irresponsables».
Le général Gnassingbé Eyadéma faisait partie du dernier carré des chefs d'Etat africains apparemment inamovibles. En juillet 2001, il assure qu'il se retirerait deux ans plus tard, conformément à la Constitution, avant de la faire modifier et de se faire réélire en juin 2003.

Depuis son coup d'Etat de janvier 1967, cet ancien sergent de l'armée française a dirigé le Togo avec fermeté. Son régime a été confronté à plusieurs reprises aux critiques internes et étrangères sur la bonne gouvernance, les droits de l'Homme et la pratique démocratique. Mais Eyadéma est resté imperturbable...

Le «respect dû au chef»

Fin octobre 1990, il accepte bon gré mal gré un  «multipartisme discipliné et contrôlé ». Grèves et affrontements s'ensuivent, puis une  «conférence nationale » qui lui impose un Premier ministre... Cette transition se termine brutalement en décembre 1991, avec des chars dans Lomé, qui tirent sur les bureaux du chef du gouvernement.

Eyadéma reprend alors les rênes. Ces dernières années, il vantait la démocratie «à la togolaise », fondée sur  «la sécurité et la paix »... Une paix obtenue par la terreur. Au lieu du respect dû au chef, ses ministres avaient plutôt peur de lui.


par Stanislas  Ndayishimiye

Article publié le 06/02/2005 Dernière mise à jour le 07/02/2005 à 13:47 TU