Côte d'Ivoire
Des milices attaquent les Forces nouvelles
(Photo : AFP)
Dès les premières heures de la matinée, des combats ont opposé les Forces nouvelles des miliciens pro-gouvernementaux dans la localité de Logoualé à 55 km au nord de la ville de Douékoué. Ces accrochages se sont produits à proximité de la zone tampon séparant les FN des positions tenues l’armée régulière ivoirienne. Aucun bilan de victimes, morts ou blessés, n’a été annoncé ni par les belligérants ni par les forces onusiennes qui ont néanmoins procédé à 68 arrestations parmi les assaillants. Les forces internationales auraient aussi saisi de nombreuses armes et munitions.
Au cours de la matinée, alors que les FN annonçaient la nouvelle et la mise en alerte maximale de leurs troupes, plusieurs communiqués des assaillants sont parvenus aux médias pour revendiquer l’attaque de ce matin. Le Mouvement ivoirien de libération de l’ouest de la Côte d’Ivoire (MILOCI), dirigé par le « pasteur Gammi », affirme auprès de l’AFP « avoir dirigé les attaques contre les positions des FN ». Selon lui les forces internationales stationnées en Côte d’Ivoire ne remplissent par leur mission « alors nous avons pris la décision d’aller désarmer nous-mêmes ces rebelles pour atténuer la souffrance de nos parents », précise-t-il.
Les FANCI nient toute participationA la frontière du Liberia, de nombreuses milices se sont constituées dont le Front de libération du grand ouest (FLGO), basée à Guiglo au sud de Douékoué. Félix Maho un des responsables de cette milice pro-gouvernementale, annonce également que ses troupes ont pris part au combat. Les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) ont, pour leur part, nié toute participation de près ou de loin à cette attaque de Logoualé qui semblait être une action concertée entre les miliciens.
En revanche, les Forces nouvelles ne font pas de détail et tiennent le pouvoir d’Abidjan comme responsable de cette opération. « Cette attaque est la énième violation du cessez-le-feu par les troupes de M. Laurent Gbagbo après celles de novembre 2004. (…) Par cette attaque, M. Laurent Gbagbo vient d’enterrer définitivement tous les efforts de médiation de l’union africaine et de la Communauté internationale », a souligné Sidiki Konaté, le porte-parole des Forces nouvelles.
par Didier Samson
Article publié le 28/02/2005 Dernière mise à jour le 28/02/2005 à 16:52 TU