Croatie
L’adhésion à l’UE compromise par un fugitif
(Photo : AFP)
Les autorités croates ont beau dire qu'elles ne savent pas ou se trouve l'officier fugitif et qu'elles font tout pour coopérer avec le TPI, les Européens n'en sont pas persuadés. Ils constatent que les conditions requises pour ouvrir les pourparlers d'adhésion ne sont pas réunies : Ante Gotovina n'est pas à La Haye.
La semaine dernière encore, la procureure du Tribunal international enfonçait le clou sur l'incapacité de la Croatie à arrêter le général recherché depuis 2001 par la justice internationale pour son rôle dans le massacre d'au moins 150 Serbes de Croatie.
Un « héros » qui ne mérite pas d’être arrêté
Aujourd'hui, une large majorité des pays membres ne veut même plus entendre les propositions du Premier ministre croate, qui serait : d'ouvrir les pourparlers comme prévu le 17 mars, date fixée en décembre dernier par le conseil européen, et que l'Union contrôle les efforts du pays à coopérer avec le TPI quitte à interrompre les négociations.
Même l'ultime tentative de Zagreb pour amadouer l'Union européenne consistant à geler les avoirs de Gotovina est considérée comme insuffisante. Et pour un seul homme que la majorité des Croates considère comme un héros qui ne mérite pas d'être arrêté, la Croatie risque bien de rater ce rendez-vous européen.
par Dominique de Courcelles
Article publié le 15/03/2005 Dernière mise à jour le 15/03/2005 à 11:02 TU