Cinéma

Vues d’Afrique à Montréal : clap de fin

L'équipe de Vues d'Afrique
(Photo : Elisabeth Lequeret)

Dimanche 24 avril, le rideau de fin est tombé sur la 21e édition du festival Vues d’Afrique, manifestation la plus importante consacrée aux cinématographies africaines et créoles hors du continent africain. C’est à L’enfant endormi de la Marocaine Yasmine Kassari, chronique des jours et des nuits d’une jeune femme abandonnée, au lendemain de ses noces, par son mari, que le jury a attribué son grand prix.

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De notre envoyée spéciale à Montréal

Pendant dix jours, le festival Vues d’Afrique (Montréal, 14-24 avril) a permis aux Québécois de découvrir les cinématographiques africaines et créoles. Parmi les films plébiscités par le public figurent Toubab Bi et TGV, deux comédies de Moussa Touré (rétrospective du cinéma sénégalais) et surtout Sofia, du Burkinabè Boubakar Diallo, chronique de la vie et des amours compliquées d’une jeune Ouagalaise (compétition).

Gérard Le Chêne, directeur du festival, y voit la preuve de la qualité de la production africaine. Pour lui, ce succès témoigne aussi d’un désir, celui des peuples d’Afrique et de la diaspora de se retrouver dans des images et des fictions dont la légèreté, souvent, n’exclut pas la portée pédagogique. « Nous avons créé Vues d’Afrique pour échanger et informer le public de Montréal sur l’Afrique, et aujourd’hui, la programmation reflète tout à fait cette optique : parce qu’on s’aperçoit que le cinéma prend désormais en charge, beaucoup plus qu’auparavant, les problèmes de l’Afrique contemporaine. C’est très positif : désormais, les productions d’importations, genre telenovelas, peuvent être remplacées par des fictions locales… »

Elisabeth Lequeret