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Côte d’Ivoire

L’ONU dénonce l’escalade de la violence

Carte de la Côte d'Ivoire divisée.(Source: www.un.org)
Carte de la Côte d'Ivoire divisée.
(Source: www.un.org)
Alors que le gouvernement ivoirien ouvre une enquête sur les récents massacres inter-ethniques à Duékoué et dans sa région, dans le même temps l'ONUCI, la mission de l'ONU en Côte d’Ivoire, publiait le 9 juin un rapport sur la situation dans l'ouest du pays. Un rapport très alarmant, établi avant les massacres de Duékoué.

Pour l'Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), l'ouest de la Côte d'Ivoire risque de sombrer dans une guerre tribale et ethnique. Et l'ONUCI de citer les tueries, les meurtres à la machette, les viols sélectifs visant les victimes par leur origine. Une dérive dangereuse qui touche d'abord les zones sous contrôle loyaliste, constate l'ONUCI qui précise cependant que dans la zone rebelle aussi la situation générale des droits de l'Homme se détériore.

Ce rapport rédigé avant les massacres de Duékoué, qui ont fait une centaine de morts ces dernières semaines, permet de comprendre que ces massacres étaient parfaitement anticipés par les stratèges onusiens. La question qui se pose dès lors est de savoir pourquoi l'ONU n'a rien pu faire pour empêcher la poudrière d'exploser. A Duékoué.

Lors des affrontements à peine une centaine de casques bleus étaient déployés dans la zone : trop peu face aux milliers de miliciens armés. Pourquoi l'ONU qui dispose d'un mandat renforcé, et qui savait que la situation dégénérait, n'a-t-elle pas déployé davantage de soldats dans l'Ouest ivoirien ? Une question a laquelle personne, à New York, n'a encore apporté de réponse.


par Olivier  Rogez

Article publié le 11/06/2005 Dernière mise à jour le 11/06/2005 à 11:14 TU