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Philippines

Arroyo : coupable, mais pas responsable

Gloria Arroyo durant sa campagne électorale.(Photo : AFP)
Gloria Arroyo durant sa campagne électorale.
(Photo : AFP)
Des erreurs oui, mais pas de fraude. Soupçonnée depuis plusieurs semaines d'avoir triché pour assurer sa réélection à la présidence des Philippines l'an dernier, Gloria Arroyo s'est pour la première fois exprimé publiquement ce lundi pour se défendre de toute fraude, mais en reconnaissant aussi avoir contacté un membre de la commission électorale.

C'est en effet un aveu qu'a dû faire la présidente des Philippines ce lundi. Gloria Arroyo a admis avoir bel et bien décroché son téléphone juste après le scrutin du 10 mai 2004. « J'ai commis une erreur mais mon intention n'était pas d'influencer le résultat de l'élection, et bien sûr je ne l'ai pas fait », a-t-elle affirmé.

Gloria Arroyo a présenté ses excuses pour avoir agi ainsi et pour avoir aussi tardé à s'expliquer alors qu'elle est ouvertement accusée depuis plusieurs semaines d'avoir acheté son élection face à Fernando Poe.

Accusée sur la base d'écoutes téléphoniques d'une conversation qu'elle aurait eue, justement, avec un membre de la commission électorale. La présidente philippine n'a même pas pris la peine, dans son allocution, d'évoquer ces enregistrements et de démentir les propos qui lui sont attribués par ses opposants.

Le Parlement enquête

Gloria Arroyo a clairement exclu de démissionner. Elle estime que sa déclaration à la nation met un terme à la polémique. Son aveu et ses imprécisions risquent pourtant d'entretenir voire d'accroître encore la tension politique à Manille, où le Parlement est toujours en train d'enquêter sur ces fameuses écoutes... Et où son prédécesseur, Joseph Estrada, réclame d'ores et déjà que Mme Arroyo soit traduite en justice...


par Alain  Renon

Article publié le 28/06/2005 Dernière mise à jour le 28/06/2005 à 08:46 TU