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Etats-Unis

Sandra O’Connor ne siègera plus à la Cour suprême

La démission de Sandra O'Connor, de la Cour suprême, devrait déclencher une bataille politique féroce pour remplacer cette juge considérée comme une modérée.
(Photo: AFP)
La démission de Sandra O'Connor, de la Cour suprême, devrait déclencher une bataille politique féroce pour remplacer cette juge considérée comme une modérée.
(Photo: AFP)
Première femme nommée à la Cour suprême des Etats-Unis, Sandra Day O’Connor a décidé de prendre vendredi une retraite bien méritée. Le remplacement de cette républicaine considérée comme modérée –de l’avis de tous, elle a eu une influence stabilisatrice au sein de la plus haute instance judiciaire du pays– promet une bataille féroce. Et les démocrates ont d’ores et déjà mis en garde le président Bush contre toute tentation de nommer une personnalité ultra-conservatrice.

C'est le président de la Cour suprême que l’on disait d'abord partant. On sait qu'à 80 ans, William Rehnquist est atteint d'un cancer de la gorge. En fait sa cadette Sandra O'Connor, 75 ans, l’a précédé. George Bush a en effet confirmé ce vendredi la démission d'une magistrate qu'il a qualifiée de «perspicace, consciencieuse, et d'une parfaite intégrité». En lui rendant ainsi hommage, le président américain a pris date en ce qui concerne son successeur.

Le locataire de la Maison Blanche n'a jamais encore eu l'occasion depuis qu'il est en poste de nommer l'un des neuf membres de la plus haute cour de justice américaine, dont les arrêts ont une importance décisive pour l'évolution des débats de société aux Etats-Unis comme l'avortement ou la peine de mort. Mais il sait qu'il est attendu par l'Opposition démocrate sur cet exercice institutionnel crucial, car l'intégration d'un nouveau juge peut, selon l'orientation idéologique de l'arrivant, modifier l'équilibre de la Cour suprême.

La droite religieuse réclame son dû

Or Sandra O'Connor était une républicaine dite modérée, qui a voté plus d'une fois avec les quatre juges du bloc progressiste. Et George Bush n'a jamais caché son souhait de voir prendre à la cour suprême un penchant nettement plus conservateur qu'actuellement, et il y est aujourd'hui d'autant plus tenu qu'il s'est ostensiblement appuyé durant sa dernière campagne électorale sur une droite religieuse dure qui réclame son dû.

Le président américain a cependant annoncé qu'il procèderait à des consultations avant de faire son choix pour la prochaine session d'octobre, notamment auprès des sénateurs qui devront le confirmer.


par Michèle  Gayral

Article publié le 02/07/2005 Dernière mise à jour le 02/07/2005 à 12:47 TU