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Monaco

Alexandre sera-t-il le 31e prince de la dynastie Grimaldi ?

Le prince Albert II  de Monaco : la principauté devrait faire savoir jeudi 7 juillet si le prince est le père d'un petit Alexandre, comme l'affirme une ex-hôtesse de l'air d'origine togolaise.(Photo : visitmonaco.com)
Le prince Albert II de Monaco : la principauté devrait faire savoir jeudi 7 juillet si le prince est le père d'un petit Alexandre, comme l'affirme une ex-hôtesse de l'air d'origine togolaise.
(Photo : visitmonaco.com)
Entre deux dates phares, celle du 6 juillet qui marque la fin de la période de deuil protocolaire du Prince Rainier de Monaco et celle du 12 juillet où seront célébrées les cérémonies de son intronisation à la tête de la Principauté, le Prince Albert II de Monaco pourrait faire une déclaration officielle par voie de communiqué le 7 juillet : elle concernerait la reconnaissance en paternité d’un enfant jusque-là gardé «secret». En effet, après des déclarations publiques concernant sa liaison avec le Prince Albert II et une action en justice pour obtenir la reconnaissance en paternité de leur fils Alexandre, Nicole Coste attend maintenant que l’état-civil de l’enfant soit complété dès la fin du deuil monégasque. Pour avoir publié les confidences de la mère d’Alexandre, le magazine Paris-Match, quant à lui, a été condamné à 54 000 euros d’amende à la demande d’Albert II.

Actions en justice, et révélations publiques permettront-elles à Nicole Coste d’obtenir la reconnaissance en paternité de son fils par le Prince ? Rien de moins certain aujourd’hui, mais «ce prince est un honnête homme, a déclaré Maître Daniel Vaconsin, conseil de Nicole Coste. Nous attendons avec confiance le 7 juillet», date à laquelle on a assuré à Nicole Coste que l’état-civil de l’enfant serait complété. Par ailleurs, «Maître Lacoste a déjà confirmé à son confrère, sous le sceau du secret, que son client donnera des instructions au notaire en ce sens au lendemain de la période de deuil», a confirmé un proche du Rocher. S’il n’est pas officiellement reconnu avant sa date anniversaire, le 24 août, l’enfant devra attendre ses 18 ans pour entamer une procédure de reconnaissance.

Toujours est-il qu’en attendant, cette régularisation de l’état-civil d’Alexandre, la société Hachette-Filipacchi devra verser 54 000 euros au titre du préjudice moral pour avoir publié un entretien et des clichés constituant une atteinte à la vie privée et au droit à l’image du Prince : «L’entier article et ses illustrations relèvent de la sphère la plus intime de la vie sentimentale et familiale». L’hebdomadaire Paris-Match a été condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts de Seine). En outre, le TGI ordonne une «exécution provisoire», la publication de cette condamnation «sur l’intégralité de la page de couverture du magazine» sous le titre: «Condamnation judiciaire de Paris-Match à la demande du Prince Albert II de Monaco, et précise que ce soit fait en «caractères rouges de 1,5 cm de hauteur». Cette publication doit intervenir «dans le numéro à paraître, dans les 8 jours qui suivront la signification de la présente décision, sous astreinte provisoire de 15 000 euros par numéro de retard», a précisé le tribunal.

Nicole Coste, ex-hôtesse de l’air d’origine togolaise, affirme avoir eu une liaison avec le prince Albert II de Monaco, liaison dont serait issu Alexandre, un petit garçon âgé aujourd’hui de 21 mois. Jusqu’à présent la Principauté s’est refusée à tout commentaire sur cette affaire qui a fait l’objet, le 4 mai dernier, de publications de photos et d’un long article relatif à ce présumé «enfant secret». Dans cet article, la jeune femme indique que des tests génétiques ADN ont été faits et elle affirme, sans toutefois pouvoir le prouver, que le prince aurait signé devant notaire un acte de paternité pour reconnaître Alexandre. La mère de l’enfant a déclaré au journal : «Le jour de ma sortie de l’hôpital Saint Vincent-de-Paul, à Paris, j’ai reçu la visite d’un laboratoire français, accrédité par l’Institut médico-légal suisse, pour un prélèvement ADN de mon fils. C’était organisé par son conseil. J’ai appris par la suite qu’Albert avait subi le même prélèvement. ‘Cela nous aurait étonnés que le test soit négatif’ m’a dit plus tard en plaisantant son ami avocat. (…) Notre fils s’appelle Alexandre, qui est aussi le deuxième prénom d’Albert. Il porte mon nom de famille. (…) Le 5 décembre 2003, Albert a signé l’acte de reconnaissance (…) en donnant consigne que cet acte ne soit transcrit en mairie qu’au décès de son père».

«un enfant est toujours une joie, il n’est jamais honteux»

Nicole Coste met en avant l’importance pour l’enfant de connaître ses racines pour pouvoir construire sa personnalité de manière équilibrée, et insiste sur son intégrité : «Je sais qu’Albert estime ma franchise et ma simplicité. Je ne suis pas une chercheuse d’or. Personne ne lui en voudra d’avoir eu une belle histoire d’amour et un bel enfant». Elle exprime également le désir que le père puisse donner de la tendresse à son enfant sans se cacher et précise dans ses déclarations qu’elle «ne veut pas qu’il grandisse comme Mazarine (Pingeot, fille de François Mitterrand)» : «En Afrique, un homme a le droit d’avoir plusieurs femmes. Mais un enfant est toujours une joie, il n’est jamais honteux».

D’après l’article paru dans Paris-Match, Monaco assure déjà la sécurité matérielle de la mère et de l’enfant. Bien que Nicole Coste ne revendique ni mariage, ni argent ou pouvoir pour son enfant, si Alexandre devait être reconnu par Albert II comme étant son héritier, ce dernier bénéficierait, en cas de décès du Prince, d’une partie de la fortune princière estimée à deux milliards d’euros.


par Dominique  Raizon

Article publié le 04/07/2005 Dernière mise à jour le 04/07/2005 à 17:30 TU