Philippines
Les États-Unis au secours d’Arroyo
(Photo : AFP)
Le sort de Gloria Arroyo à la tête des Philippines est désormais un sujet de préoccupation pour ses principaux alliés, à commencer par les États-Unis.
L'inquiétude est perceptible dans la façon dont le chargé d'affaires américain Joseph Mussomeli a exprimé son soutien à la présidente. C'était devant les caméra de la télévision philippine. Lorsque le journaliste lui demande s'il peut affirmer catégoriquement que les États-Unis soutiennent Gloria Arroyo, il répond: « je peux dire catégoriquement que nous soutenons l'État de droit ».
Le danger vient aussi de l’armée
De fait, Gloria Arroyo est aujourd'hui suspectée d'avoir usurpé la première place au scrutin présidentiel de mai 2004, ce qui lui vaut une véritable perte de crédit dans l'opinion. Malgré tout, les États-Unis tentent de décourager les velléités de renversement du pouvoir par la rue, comme ce fût le cas en 1986 et en 2001.
Mais le danger vient aussi de l'armée. Depuis le début de la semaine, les avertissements se multiplient. Le chef d'état-major, le général Efren Abu, demande à ses soldats de ne pas se mêler des affaires politiques et de ne pas céder au complot contre le chef de l'État. Mais les incitations existent, il l'admet aujourd'hui: des officiers à la retraite tentent de persuader les militaires d'utiliser leur autorité, leurs équipements au service d'intérêts politiques.par Sophie Malibeaux
Article publié le 08/07/2005 Dernière mise à jour le 08/07/2005 à 13:21 TU
