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Proche-Orient

Jérusalem redessinée par le mur

Le gouvernement israélien approuve le tracé du «Mur» qui redessine Jérusalem et exlcut 55 000 Palestiniens de la ville.(Photo : AFP)
Le gouvernement israélien approuve le tracé du «Mur» qui redessine Jérusalem et exlcut 55 000 Palestiniens de la ville.
(Photo : AFP)
Le gouvernement israélien vient d’approuver le tracé du mur de séparation autour de Jérusalem-Est. La construction devrait être achevée le 1er septembre prochain.

Le gouvernement israélien a adopté le 10 juillet le tracé du mur de séparation autour de la ville de Jérusalem. Les contours du mur de séparation réorganiseront les limites et l’équilibre démographique de la ville sainte. De la partie est de Jérusalem, annexée, quatre quartiers où vivent 55 000 Palestiniens seront coupés du reste de la ville. En revanche le mur inclura les colonies israéliennes fortes de 30 000 personnes dans Jérusalem. 

En adoptant le tracé du mur de séparation le gouvernement d’Ariel Sharon entérine toutefois un plan de facilitation des communications entre les futures deux parties de la ville. Ainsi douze points de passage sont prévus pour permettre à quelque 3 500 élèves de se rendre à l’école. En effet, selon le tracé, écoles, postes, services, etc. demeurent côté israélien. La ville de Jérusalem compte 700 000 habitants dont 230 000 Palestiniens qui possèdent tous des cartes d’identité précisant leur résidence permanente dans la ville.

Pour certains observateurs le franchissement quotidien des «postes de contrôle» par des milliers de personnes est «irréalisable». Pour de nombreux Palestiniens la construction de ce mur est une catastrophe «qui sépare des Palestiniens d’autres Palestiniens». Présenté au départ comme une «clôture antiterroriste», le mur long de 650 km rend aujourd’hui «problématique la création d’un Etat palestinien viable». Les autorités palestiniennes ont exprimé leur volonté de faire de Jérusalem-est la capitale de leur futur Etat.

«Nous rejetons cette mesure qui ne sera pas bénéfique au processus de paix ni même à la sécurité d’Israël», a déclaré le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Malgré un avis rendu en juillet 2004 par la Cour internationale de justice qualifiant «d’illégale» la construction de ce mur, suivi par l’Assemblée générale de l’ONU qui exigeait le démantèlement de l’ouvrage, Israël a poursuivi son édification «pour des raisons de sécurité». Par ailleurs, les autorités israéliennes affirment que le calendrier de fin des travaux n’entame en rien celui du retrait de la bande de Gaza qui débutera le 17 août prochain.


par Didier  Samson

Article publié le 11/07/2005 Dernière mise à jour le 11/07/2005 à 15:58 TU