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Eglise catholique

Cologne accueille Benoît XVI

Le pape Benoît XVI a été accueilli dans son pays natal par le président allemand Horst Koehler.(Photo: AFP)
Le pape Benoît XVI a été accueilli dans son pays natal par le président allemand Horst Koehler.
(Photo: AFP)
Benoît XVI ne cache pas son émotion et sa joie d’effectuer sa première grande sortie dans son pays, accueilli par des centaines de milliers de catholiques venus de tous les pays du monde. Les fidèles ont aussi remarqué que le nouveau souverain pontife a un style bien différent de celui de son prédécesseur, inventeur des JMJ.

«Be-ne-detto». Les jeunes qui attendent le pape Benoît XVI sur le tarmac de l’aéroport de Cologne scandent à pleins poumons le nom italien du souverain pontife. Des vagues de «ola» saluent le visiteur. Benoît XVI, un peu intimidé, salue d’un geste discret de la main. En bas de la passerelle, il ne baise pas le sol comme avait coutume de le faire son prédécesseur Jean-Paul II mais serre les mains de ses hôtes, le président de la république Horst Köhler et le chancelier Schröder accompagnés de leurs épouses.

Sous un soleil éclatant –l’expression allemande «un temps de pape» revient souvent dans les commentaires-, Benoît XVI a fort à faire avec un vent qui le décoiffe, lui fait perdre sa calotte et lui rabat sa soutane contre son visage.  

Dans son discours face à quelques centaines de jeunes enthousiastes, l’ex-cardinal Joseph Ratzinger s’est félicité, ému, de sa visite : «Ma présence sur le sol de ma patrie chérie, l’Allemagne, me remplit de joie». Le premier pape allemand depuis 500 ans a salué la tradition d’ouverture sur le monde et de solidarité de ses compatriotes notamment à l’égard du Tiers-monde. Le président protestant Horst Köhler a évoqué «un grand jour» pour son pays et jugé que l’élection d’un pape allemand soixante ans après la fin de la guerre constituait un symbole de réconciliation. Le pape a ensuite salué quelques uns des jeunes présents sur place avant de se rendre en voiture à l’évêché de Cologne où il est hébergé.

Les symboles d'ouverture 

L’après-midi sera marqué par une promenade en bateau sur le Rhin. Plusieurs centaines de milliers de jeunes attendaient au bord du fleuve le passage du pape qui leur parlera. Le souverain pontife rejoindra ensuite la terre ferme pour se rendre à la cathédrale de Cologne où une prière est prévue. Ensuite, il tiendra un discours avant d’effectuer un trajet à bord de sa «papamobile» à travers le centre-ville. Une soirée baptisée «bridging the world» clôturera la première des quatre journées que Benoit XVI passera à Cologne. Le chanteur pop Cliff Richard se produira notamment dans le stade qui abrite la manifestation.

Les deux prochaines journées seront marquées par des visites témoignant de la volonté d’ouverture de l’Eglise catholique. Benoît XVI se rendra vendredi dans une synagogue et discutera le soir avec des responsables d’autres religions chrétiennes. Samedi, une rencontre est prévue avec la communauté musulmane. Le point d’orgue des XX journées mondiales de la jeunesse sera constitué dimanche par une messe papale célébrée dans une ancienne mine à ciel ouvert à laquelle 800.000 personnes sont attendues.

Les JMJ 2005 auxquelles participent 400 000 jeunes ont été marquées depuis leur début officiel mardi par un esprit bon enfant. Les seuls incidents à déplorer jusqu’à présent concernent avant tout l’organisation. L’arrivée incessante de jeunes à la gare de Cologne posent des problèmes aux chemins de fer allemands qui ont salué les pèlerins par un communiqué en latin. Certains quais ont dû être fermés et des jeunes épuisés pris en charge par les secours.

La sécurité reste un thème dominant de ces JMJ, à côté des rencontres festives et spirituelles qui réunissent les jeunes venus de près de 200 pays. Environ 4 000 policiers sont déployés à Cologne pour faire face à d’éventuels attentats terroristes.


par Pascal  Thibaut

Article publié le 18/08/2005 Dernière mise à jour le 18/08/2005 à 15:57 TU

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Monseigneur Dubost

Evêque d'Evry

«Le courant est passé entre les jeunes et Benoît XVI.»

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