Allemagne
Scrutin en cours : pour quelle coalition ?
(Photo : AFP)
De notre correspondant à Berlin
Les candidats ont appelé leurs sympathisants à se mobiliser jusqu’à la fermeture des bureaux de vote dimanche à 18 heures pour convaincre avant tout les indécis –pas moins de dix millions de personnes d’après les experts- d’aller voter. La moitié d’entre eux pourraient finalement prendre le chemin des urnes et décider de l’élection. Une participation importante est attendue qui devrait être supérieure à celle d’il y a trois ans (79%).
Les derniers sondages publiés en fin de semaine donnent toujours la gauche et droite au coude à coude. Une seule certitude l’emporte. Les chrétiens-démocrates emmenés par Angela Merkel et crédités de 41 à 43% devraient arriver en tête. Mais il n’est pas sûr que
Alliance de gauche exclue
Les trois partis de gauche pourraient être majoritaires dimanche soir, mais une alliance avec la gauche protestataire, regroupant anciens communistes de l’Est et déçus des sociaux-démocrates du SPD à l’Ouest, a été exclue par les deux partis actuellement au pouvoir, le SPD et les Verts. Les sociaux-démocrates emmenés par le chancelier sortant Gerhard Schröder, très combatif et toujours populaire, ont fait certes une spectaculaire remontée dans les sondages. Mais avec 34% des voix d’après les derniers sondages, une reconduction de la coalition socialo-écologiste actuelle est exclue. Les Verts espèrent atteindre leur score d’il y a trois ans soit un peu plus de 8% des voix.
Si les chrétiens-démocrates et les libéraux n’obtenaient pas une majorité absolue, une grande coalition entre
Le front du chômage
Une dernière incertitude plane sur la soirée électorale de dimanche. Si le résultat devait être extrêmement serré –en 2002, 6 000 voix avaient séparé SPD et CDU-, une partielle qui aura lieu le 2 octobre à Dresde dans l’Est du pays en raison du décès d’une candidate pourrait décider de l’avenir de l’Allemagne.
Toutes ces incertitudes ont accru le suspens d’un scrutin qui s’annonçait au printemps sans surprise tant l’avance du camp conservateur dans les sondages était important. Durant les derniers jours, la polarisation a monté d’un cran. Le SPD a agité plus que jamais le spectre d’une Allemagne libérale où l’injustice sociale gagnerait du terrain, en cas de victoire d’Angela Merkel. La CDU a reproché aux sortants de ne pas avoir tenu leurs promesses avant tout sur le front du chômage.
Projet secret
La polémique a pris des aspects pas toujours reluisants. La gauche a accusé les chrétiens démocrates de ne pas vouloir publier une liste prévoyant la suppression d’avantages fiscaux. A l’inverse,
Alors que les programmes ont été présentés sous toutes leurs coutures et les arguments rationnels échangés, l’heure est désormais à la surenchère pour enfoncer l’adversaire et convaincre les indécis qu’ils ont à trancher une véritable alternative.
par Pascal Thibaut
Article publié le 17/09/2005 Dernière mise à jour le 17/09/2005 à 12:29 TU