Allemagne
Confusion électorale
(Photo: AFP)
Situation confuse en Allemagne, la chrétienne-démocrate Angela Merkel, de peu en tête, et le chancelier social-démocrate sortant Gerhard Schröder, ont revendiqué tous deux la direction du gouvernement à l'issue, dimanche 18 septembre, des élections législatives anticipées en Allemagne. Aucun des camps en présence ne dispose effet d'une majorité absolue des sièges au Bundestag.
Selon les résultats officiels provisoires publiés dimanche soir par la Commission électorale, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) obtient 35,2% des voix, le Parti social-démocrate (SPD): 34,3%, le Parti libéral (FDP): 9,8%, le Parti de gauche: 8,7%, les Verts: 8,1% et le NPD-Républicains (extrême-droite): 2,2%.
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De notre correspondant à Berlin
L’Allemagne a démenti dimanche son image de pays ennuyeux. Jamais une élection générale n’a été marquée par un tel suspense, avant comme après le scrutin. Impossible de dire lundi matin si Gerhard Schröder restera chancelier ou si la candidate chrétienne-démocrate Angela Merkel va lui succéder.
L’élection de dimanche a été marquée par un coup de théâtre. Angela Merkel obtient un score sensiblement inférieur à celui pronostiqué par les sondages qui plaçaient son parti la semaine dernière à plus de 40%.
Les élections confirment le déclin des grands partis alors que les petits mouvements sont les gagnants du scrutin. Les libéraux du FDP obtiennent un score historique de 9,8%. Le parti de la gauche protestataire « Linkspartei » alliant les néo-communistes est-allemands et les déçus des réformes de Schröder à l’Ouest réalise un bon score avec 8,7% et fait son entrée au parlement. Les Verts alliés depuis sept ans aux sociaux-démocrates reculent un peu mais s’en tirent dignement avec 8,1% des voix.
Alors qu’un coude à coude entre droite et gauche s’annonçait avant les élections, une majorité rassemblant les chrétiens-démocrates et les libéraux est exclue car trop faible. La grande coalition alliant les deux grands partis est plus que jamais possible. Sous la houlette d’Angela Merkel, voire d’un autre leader chrétien-démocrate, la présidente de
De nouvelles élections générales ?
Mais les choses se compliquent après un coup de théâtre de Gerhard Schröder dont le chancelier a le secret. Après avoir déclaré dans un premier temps qu’il était le seul à même de former un gouvernement stable, le social-démocrate a enfoncé le clou lors d’un débat télévisé avec les autres leaders politiques en refusant de discuter avec Angela Merkel. Une première dans l’histoire parlementaire allemande qui veut que le parti le plus important mène les négociations en vue de former un gouvernement. L’écart en voix et en sièges (225 contre 222) est certes étroit mais les chrétiens-démocrates sont cependant arrivés en tête.
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Le Landernau politique allemand est en pleine ébullition et les conjectures vont bon train. Les hypothèses les plus originales sont évoquées. Certains chrétiens-démocrates font du pied aux Verts afin que les écologistes s’associent à un gouvernement avec
Les directions des différents partis se réunissaient ce matin pour analyser les résultats de cette élection hors du commun. Les conférences de presse qui suivront permettront peut-être d’y voir un peu plus clair, même si des doutes sont permis. L’heure est aux stratèges, aux appels du pied, aux négociations plus ou moins transparentes et l’Allemagne pourrait devoir attendre quelque temps avant d’être fixée sur son nouveau gouvernement. Angela Merkel et Gerhard Schröder ayant tous les deux réclamé pour leur parti la conduite des affaires, il n’est pas exclu, si les coalitions diverses et variées qui sont évoquées ne se réalisent pas, que de nouvelles élections générales permettent aux Allemands de trancher une nouvelle fois.
par Pascal Thibaut
Article publié le 19/09/2005 Dernière mise à jour le 19/09/2005 à 13:42 TU