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Proche-Orient

Raids aériens sur Gaza

Une école palestinienne détruite. En guise de représailles aux tirs de roquettes du Hamas, l'armée israélienne procède depuis vendredi soir à des raids aériens au-dessus de Gaza.(Photo: AFP)
Une école palestinienne détruite. En guise de représailles aux tirs de roquettes du Hamas, l'armée israélienne procède depuis vendredi soir à des raids aériens au-dessus de Gaza.
(Photo: AFP)
L’armée israélienne mène des raids aériens contre la bande de Gaza en riposte aux tirs de roquettes des Palestiniens qui ont frappé le sud d’Israël, faisant plusieurs blessés.

Tout a commencé le 23 septembre, après la décision prise par le Hamas de tirer plusieurs dizaines de roquettes contre Israël, faisant plusieurs blessés. Le Hamas a justifié sa décision par un souci de vengeance après la mort de quinze de ses partisans suite à une explosion lors d’un rassemblement dans la bande de Gaza, attribuée à Israël qui dément toute implication. L’autorité palestinienne semble aussi imputer la responsabilité de l’explosion au Hamas lui-même.

Mais l’armée israélienne a immédiatement lancé des raids aériens en guise de représailles sur la bande de Gaza. Deux militants du Hamas ont été tués et plus de deux cents personnes ont été arrêtées en Cisjordanie, suspectées par l’armée israélienne d’appartenir à des groupes armés palestiniens. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne a estimé que «les raids aériens et campagne massive d’arrestations en Cisjordanie étaient injustifiées».

Par ailleurs, le Premier ministre palestinien, Ahmed Qoreï, accuse Israël d’agression et dénonce ses actes qui visent «à mettre un terme aux efforts de relance du processus de paix que nous attendions après le retrait (israélien) réussi de Gaza». «Nous n’avons pas l’intention de mener une opération ponctuelle. Il s’agit d’une action continue dont l’objectif est de frapper les terroristes par tous les moyens», a déclaré le Premier israélien Ariel Sharon qui affirme par ailleurs qu’il n’y a «aucune limitation dans les moyens utilisés pour frapper les terroristes, leurs organisations et leur matériel, là où ils se cachent».

Israël teste ses canons

«Nous allons utiliser un large éventail de moyens, afin que les habitants de Sdérot et d’autres localités de Néguev (sud) puissent vivre normalement», a précisé Shaoul Mofaz, le ministre israélien de la Défense. Il souhaite également l’établissement des zones tampons pour mettre les localités israéliennes «hors de portée des roquettes Qassam», tirées par les Palestiniens. Le déploiement de batterie d’artillerie face à la bande de Gaza est aussi un projet que le gouvernement israélien veut rapidement réaliser. C’est dans cette optique que des tirs de canons ont été «testés» ce 25 septembre sur la bande de Gaza. «Nous avons testé nos canons dans des tirs contre des champs, un secteur dont nous savons avec certitude qu’il est inhabité», précise une source militaire israélienne.  

Toutes ces différentes déclarations qui viennent justifier la poursuite des raids aériens sont destinées à l’opinion publique nationale après le retrait controversé de la bande de Gaza et surtout aux 3 000 membres du Comité central du Likoud. A la demande de Benjamin Netanyahu, principal rival d’Ariel Sharon, le Comité central du Likoud se réunit pour éventuellement envisager la tenue «d’élections primaires anticipées» au sein de la formation dans laquelle le chef du gouvernement ne semble plus disposer de la majorité.


par Didier  Samson

Article publié le 25/09/2005 Dernière mise à jour le 25/09/2005 à 14:49 TU