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Monaco

Intronisation d'Albert II

Photo officielle du prince héréditaire Albert, Alexandre, Louis, Pierre, prince héréditaire de Monaco, marquis des Baux.(Photo: 2005-Palais princier de Monaco)
Photo officielle du prince héréditaire Albert, Alexandre, Louis, Pierre, prince héréditaire de Monaco, marquis des Baux.
(Photo: 2005-Palais princier de Monaco)
Les cérémonies d'intronisation d'Albert II de Monaco se sont terminées samedi en apothéose avec des cérémonies auxquelles ont assisté de nombreuses personnalités et les habitants du Rocher. Jeudi, au premier jour des cérémonies solennelles, le nouveau chef d’Etat monégasque a réaffirmé sa volonté de faire de l’éthique, le véritable socle des pratiques économiques et bancaires de son royaume.

«Loyauté», «clarté», «professionnalisme», «transparence» sont autant de mots récurrents dans tous les discours donnés en public par Albert II de Monaco depuis son accession au trône formalisée depuis celui du 12 juillet dernier –et après avoir illustré lui-même ses propos en faisant toute la lumière sur sa vie privée. Jeudi 17 novembre, lors du discours officiel qui a suivi son intronisation, il a assuré à ses hôtes une totale détermination à maintenir un respect absolu de la Constitution et des lois de la Principauté. «Je veux placer la morale, l’honnêteté, l’éthique au centre des préoccupations de mon gouvernement, des conseillers, de tous les décisionnaires de la Principauté», a-t-il déclaré.

Développement maîtrisé, justice sociale, protection de l'environnement, éthique -notamment en matière financière- : il a tout réaffirmé, souhaitant avant tout faire rimer argent et vertu. Albert II de Monaco tient à ce qu’il y ait davantage de transparence dans la gestion des affaires monégasques: «le blanchiment est un fléau qui touche toute la planète, ses techniques évoluent, il faut rester en éveil. Mais je me battrai de toutes mes forces pour que Monaco soit irréprochable et qu’on sorte à jamais de l’équation Monaco = blanchiment (...). Je souhaite rappeler ici l'importance que j'attache à la qualité de notre administration, dont le premier devoir est de se placer au service du public sans jamais perdre de vue les intérêts de l'Etat».

Monaco pourrait être désigné, en résumé, comme un territoire de 200 hectares, peuplé de 32 000 habitants dont moins de 8 000 sont de nationalité monégasque, comptant 45 établissements financiers assis sur 49 milliards d’euros. Si de fait, ce n’est pas officiellement un Etat qui accueille de l’argent sale, la Principauté reste un paradis fiscal pour la jet-set internationale. Sans endettement, avec un chiffre d'affaires avoisinant les dix milliards d'euros tous secteurs d'activités confondus, et des recettes de l'Etat en hausse, la Principauté fait figure d'îlot de prospérité en Europe. Albert II entend maintenir la situation dans la continuité de l'action de Rainier III, et de la faire fructifier. Plusieurs axes de ce développement sont en cours d'étude, notamment à travers le lancement, à l'est du territoire, d'un nouveau programme d'urbanisation sur la mer.

Les festivités se terminent samedi

Après un dîner donné vendredi soir pour les hôtes étrangers, suivi d’un feu d’artifice sur le port, les festivités, commencées jeudi, se terminent samedi 19 novembre, jour de la fête nationale monégasque. Une Messe pour le chef de l’Etat a été donnée en la cathédrale de Monaco, conduite par l'archevêque Mgr Barsi. Seize délégations dont dix représentants de familles royales y ont assisté. Les principales monarchies européennes ont été conviées, tout comme les familles royales marocaine et jordanienne. La France a envoyé le garde des Sceaux, Pascal Clément. La cérémonie religieuse est suivie de la traditionnelle prise d’armes, Place du palais princier. C'est le dernier acte du changement de règne, en présence de nombreuses délégations étrangères.

Sept mois après le décès de son père le prince Rainier III de Monaco (le 6 avril à l'âge de 81 ans), l’avènement de Son Altesse Sérénissime le prince Albert II de Monaco avait déjà été célébré en juillet avec la population monégasque. Jeudi dernier, devant le trône, au palais des Grimaldi, le souverain a reçu les prestations de serment du gouvernement, du cabinet et des services d’honneur du palais. Albert II est le trentième prince d'une dynastie fondée au XIIIe siècle.


par Dominique  Raizon

Article publié le 18/11/2005 Dernière mise à jour le 18/11/2005 à 17:55 TU